Bilan 2018 de la mairie sur de la vie nocturne

Lors du conseil de la nuit qui s’est tenu la semaine passée à la mairie de Paris et auquel assistait l’association Réseau Vivre Paris à laquelle adhère Marais Louvre un document intitulé « La politique de la vie nocturne. Bilan des actions 2018 » a été remis aux participants. Rapport disponible  ici

Cette brochure de 15 chapitres (Nouvelles offres de nuit parisienne, Accompagner les professionnels de la nuit, Faciliter la mobilité nocturne, Promouvoir la concertation locale, Promouvoir une offre nocturne diversifiée, Renforcer l’attractivité touristique des nuits parisiennes…) fourmille d’informations parmi lesquelles nous avons relevé celles qui nous paraissaient les plus importantes.

Ainsi nous apprenons qu’au cours de l’année 2018, 1453 mutations de licence IV (ce qui n’est pas rien) ont été enregistrées, de nombreuses licences de boissons ont donc  été transférées d’une rue à une autre, d’un quartier à un autre et d’un arrondissement à un autre. Si le nombre de licences n’augmente pas il ne diminue pas pour autant et c’est ainsi que s’organisent des concentrations de débits de boissons dans telle ou telle artère avec les nuisances que l’on connaît pour le voisinage.

La préfecture a recensé 251 fermetures administratives de débits de boissons dont 87 provoquées par des troubles à l’ordre public (ces mêmes statistiques étaient en 2017 de 210 et 83 respectivement).

Au plan des verbalisations à l’initiative de la Brigade d’Intervention de Paris (la BIP qui dépend de la ville de Paris), une brigade qui regroupe 300 agents intervenant durant les horaires les moins couverts par la DPSP (Direction de la Prévention de la Sécurité et de la Protection) : les soirées, les nuits ou les week-ends, soit de 22h00 à 07h00, un tableau détaillé a été établi. Ainsi pour les 4 premiers arrondissements ont été recensés 1 560 contraventions sur un total de 10 306 pour Paris. Ces contraventions se décomposent en 762 pour jets de mégots (sur un total de 5 196), 26 pour nuisances sonores (total 117), 192 pour non-respect du règlement des terrasses (total 837) et 580 pour épanchements d’urine (total 4 156).

Une pleine page est consacrée aux pierrots de la nuit censés réguler les nuisances provoquées par les fêtards. Nous redisons une nouvelle fois combien nous pensons que ces intermittents du spectacle au demeurant fort coûteux pour les finances de la ville ne répondent pas au besoin de réduire les excès de la nuit malgré toute la publicité et toute l’importance apportées par leurs promoteurs à leur action.

Nous notons la mise en avant des travailleurs de la nuit. Ils sont estimés à 200 000 dans le document et quelques préconisations sont faites en particulier pour faciliter leurs déplacements.

Enfin, la liste des lauréats de l’appel à projets « Les nouvelles nuits parisiennes » lancé par la mairie a été dévoilée durant ce conseil de la nuit. Le jury dont nous faisions partie a tenu dans ses choix, outre la nécessité d’animer des quartiers dépourvus d’animation nocturne, à préserver la tranquillité des riverains, notamment en matière de bruit.

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