Fermeture de la rue de Rivoli : l’avis du député de la 7ème circonscription de Paris

Après l’annonce de la fermeture de la rue de Rivoli à la circulation automobile, nous avons interrogé Pacôme Rupin, député et candidat LREM à la mairie du nouvel arrondissement du centre de Paris, nous publions ci-dessous la réponse qu’il a bien voulu nous apporter et pour laquelle nous le remercions.

« Je partage complètement vos inquiétudes sur l’application de ces mesures. 

La fermeture de cet axe majeur qu’est la rue Rivoli a déjà montré ces effets néfastes pour la circulation générale à Paris. Le Préfet de police a d’ailleurs rendu un avis négatif sur cette fermeture entre la rue Saint-Denis et la Concorde arguant de la difficulté de circulation pour desservir les institutions comme le Conseil constitutionnel, le Conseil d’État ou le Ministère de la Culture ainsi que la difficulté de progression des véhicules de sécurité et de secours. Ainsi, sans étude d’impact sur les risques d’engorgement des carrefours connexes (boulevard Sébastopol de la rue du Louvre ou des Pyramide) et d’un report sur la rive gauche déjà fortement contrainte cette décision n’apparaît pas proportionnée. 

Ces craintes exprimées par le Préfet sont aujourd’hui manifestes. Le report de la circulation a ainsi fait plus que doubler le temps de trajet entre la place de la Bastille et celle de la Concorde. Je soutiens le développement de pistes cyclables sécurisées mais pourquoi vouloir toutes les faire Rue de Rivoli ? Pourquoi doubler la nouvelle piste cyclable en empêchant tout circulation des autres véhicules ? Les Grands Boulevards me paraissent davantage prioritaires. 

J’ai toujours regretté que cette politique de fermeture brutale – qui plus est sur un axe central et très fréquenté – vienne empêcher un déplacement avant même de s’être assuré qu’une solution de substitution viable existait pour ceux qui ont besoin de réaliser ces trajets. 

Je pense à ces professionnels qui ont besoin de leur voiture pour travailler et viennent parfois de loin ou encore ceux qui ne peuvent se déplacer autrement pour des raisons diverses. Ils se voient infliger des contraintes qui peuvent être très difficiles à surmonter, cela génère des conséquences importantes personnelles et économiques dont nous pourrions nous passer. 

Cet aménagement temporaire aura été un test, les dysfonctionnements observés doivent faire prendre la mesure de ses conséquences afin de surtout, ne pas le pérenniser. 

Concernant le second article, je comprends comme vous la volonté de soutenir nos restaurateurs que nous ne souhaitons pas voir disparaître, c’est pour cela que les mesures d’aides sont fondamentales. Néanmoins, accorder des autorisations exceptionnelles de droits de terrasse fait courir le risque que ces autorisations se pérennisent. 

Nous ne savons pas combien de temps nous devrons vivre avec le virus et respecter une distanciation sociale dans les restaurants. De plus, la mesure ne pourrait être appliquée pour tous les restaurants créant une inégalité. Il sera aussi difficile d’anticiper un retour en arrière et une date pour le rendre effectif. 

Pour toutes ces raisons je pense qu’il est sage d’être extrêmement vigilant à ce que l’on appelle les externalités négatives d’une décision. La puissance publique doit penser à toutes les conséquences induites par une nouvelle règle pour ne pas s’en voir dépossédée.  

Pour finir, j’espère que vous allez bien et vous souhaite bon courage pour ce déconfinement, continuez de prendre soin de vous et de vos proches, 

Bien à vous, 

Pacôme Rupin

Député de Paris »

 

 

1 commentaire

  1. Il conviendrait aussi de remarquer combien la sécurité des piétons est menacée par l’incivilité des cyclistes qui n’observent pas la signalisation. Et les automobilistes, s’il en reste…
    Essayez donc d’aller garer votre véhicule au parking de la place Baudoyer…

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