La difficile cohabitation des piétons et des cyclistes rue de Rivoli

La rue de Rivoli est devenue plus difficile à traverser pour les piétons depuis qu’elle est réservée aux vélos. La voie de droite est réservée aux bus et taxis (pour combien de temps encore ?). Le reste de la rue est constitué de deux pistes cyclables, dont l’une à double sens. Le problème pour les piétons est qu’une proportion importante de cyclistes ne respecte pas les feux de circulation. L’intention des cyclistes de s’arrêter (ou non) à un feu rouge n’est perceptible qu’au dernier moment par les piétons. En outre les cyclistes arrivent souvent en longues files. Le fait que les premiers s’arrêtent ou se préparent à le faire n’est pas une garantie que ceux qui arrivent derrière feront de même car il est difficile d’en juger avant la dernière seconde. Les piétons hésitent donc et cette hésitation est souvent interprétée par les cyclistes comme une invitation à passer, ce qui ne va pas dans le sens du respect des feux.

La traversée d’une piste ne signifie pas pour autant la fin de l’épreuve pour les piétons car la circulation des vélos n’est pas synchronisée sur les deux pistes justement du fait du non-respect des feux. Les mêmes difficultés se représentent pour la traversée de la seconde piste. L’îlot entre les pistes est très étroit et il ne faut s’y croire en sécurité comme sur un trottoir.

De nombreux piétons sont désorientés, notamment parmi les moins jeunes, moins capables de réactions rapides. On arrive ainsi à une situation paradoxale où ce sont les piétons qui doivent prendre des précautions pour traverser aux feux rouges, ces feux pouvant même donner une impression de sécurité trompeuse.

En cette période de transition, des contrôles efficaces devraient être faits pour éviter que de mauvaises habitudes ne se pérennisent. Or ce n’est pas le cas : certains cyclistes se considèrent comme tout permis et assurés de l’impunité. Rappelons que la priorité que les voitures doivent laisser aux piétons sur les passages-piétons (en l’absence de feux) n’a fini par devenir une règle assez bien respectée que grâce à des contrôles et des sanctions dissuasives. La même méthode devrait être appliquée au problème du respect des feux par les cyclistes. Le fait que la mairie ait voulu promouvoir le vélo comme moyen de transport écologique ne doit pas l’autoriser à faire preuve du même laxisme que pour les trottinettes sur les trottoirs.

Claude Mercier

 

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