La multiplication des tags ou comment souiller sans fin

Nous sommes nombreux à nous désespérer de la multiplication des tags, des graffitis et des collages qui envahissent les murs, les vitrines, les porches, les façades, le mobilier urbain, sans oublier les cheminées d’immeubles, les murs à l’aplomb des toits comme les palissades de travaux, les trottoirs, les accès aux transports en commun ainsi que les tunnels et rames de métro. Toute surface est à la merci des barbouilleurs, des saccageurs qui ne cherchent pas à s’exprimer malgré parfois l’apposition de slogans, mais plutôt  à souiller, montrant pour certains, par ce geste, une forme de rejet de la société. Outre le symbole, les encouragements et le soutien apportés par des âmes bienveillantes, sous couvert d’expression voire d’art ou même de revendications, ne riment par à grand-chose.

Si nous faisons abstraction des vrais artistes du « street-art »,  c’est-à-dire ceux qui sont dignes d’intérêt car ils respectent la réglementation en vigueur et ne dessinent pas n’importe où,  alors il faut s’inquiéter sur l’évolution actuelle de ces dessins de rue. Ils sont partout même sur les murs de monuments historiques, ils accroissent cette impression de saleté ambiante et d’abandon accru par le fait que l’enlèvement des tags par le sous traitant de la mairie prend désormais des semaines alors qu’il faudrait agir dés qu’ils sont apposés. Les tags attirant les tags, leur multiplication  dans certains secteurs des arrondissements du centre  est désolante (voir photo de la rue de Montmorency au niveau du croisement avec la rue Saint-Martin). Ils sont laissés jour après jour à  la vue des passants, des touristes aux yeux de qui l’image de Paris est écornée dans l’attente de leur éradication, et encore faut-il que les services compétents soient prévenus. Et puis n’oublions pas que ce service est financièrement à la charge de la ville, donc des Parisiens.

Pour mener la bataille contre les tags, il convient de rappeler  en cette période pré électorale que plusieurs ingrédients sont nécessaires. il faut une volonté sans faille et verbaliser lourdement les tagueurs pris sur le fait. Il serait opportun d’instituer un service civique pour obliger les tagueurs à enlever les tags qui dénaturent nos quartiers. De  même il importe que l’entreprise retenue qui les efface soit soumise à un cahier des charges strict, en particulier sur les délais d’intervention, afin qu’ils soient les plus courts possibles. il est aussi recommandé de dédier des espaces et surfaces spécifiques afin que les tagueurs puissent se « défouler » à l’envie. il existe aussi d’autres moyens de prévention des tags tels les plantes grimpantes qui peuvent recouvrir rapidement les murs les plus en vue des « souilleurs », empêchant qu’ils soient mutilés, de même dés le plus jeune âge il faut apprendre que taguer un mur n’est pas autorisé et qu’il s’agit d’une forme de pollution.

Un travail de longue haleine qu’il va bien falloir entreprendre tôt ou tard car on ne pourra pas indéfiniment laisser croire que mettre des coups de bombe de peinture sur un mur ou une façade ou du mobilier urbain est la conséquence de l’évolution de la société dans laquelle chacun est libre de s’exprimer comme il l’entend.

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