La place Vendôme a été voulue par Louis XIV en 1685. Comme ses prédécesseurs, il souhaitait être à l’origine de l’aménagement d’une place royale (Place Dauphine pour Henri IV et Place des Vosges pour Louis XIII). C’est Jules Hardouin–Mansart qui fut chargé de ce chantier. Cette opération nécessita de détruire un couvent et l’Hôtel éponyme mais se solda malheureusement par un fiasco financier, les acheteurs potentiels préférant investir à Versailles près de la cour. La ville de Paris rachète ce chantier et fait en sorte de bâtir de nouvelles façades pour donner une unité à la place. Il semblerait que John Law, le banquier qui fit faillite en lançant trop tôt le billet de banque, ait participé à la commercialisation des hôtels particuliers mis à la vente qu furent acquis en un temps record.
Avec le temps, des modifications sont apportées par les commerces qui s’installent (volets, stores divers, vitrines…) causant des destructions et rompant l’harmonie et l’aspect de cet ensemble unique.
Dans ce contexte, les Monuments Historiques ont mis au point depuis 1995 un plan visant à redonner à la place son allure originelle. Fort de ce plan et à l’issue de chantiers de rénovation entrepris depuis 25 ans, notamment l’Hôtel Ritz puis les joailliers Boucheron, Van Cleef et Arpels et Cartier (celles de Bulgari et Seiko sont annoncées pour bientôt), la place retrouve le lustre qu’elle avait perdu.
Le dernier chantier en date qui vient juste de se terminer est celui de la maison Chaumet avec la rénovation de l’Hôtel de Baudard de Saint-James. Les stores ont disparu et les soubassements refaits à l’identique de ceux qui existaient originellement. Une rénovation exemplaire y compris l’intérieur dont le salon classé dans lequel Frédéric Chopin composa sa dernière mazurka. Il est possible de visiter le lieu et découvrir cette restauration à l’occasion de l’exposition en cours organisée par le joaillier, intitulée « Trésor d’ailleurs ».
12, Place Vendôme aux heures habituels d’ouverture du magasin.
