Le vent de folie qui s’est emparé des trottinettes électriques est devenu source d’abus

Chaque jour, l’engouement pour ne pas dire la folie qui s’est emparée des utilisateurs de trottinettes électriques apporte son lot de surprises. 11 opérateurs ont été recensés et ont investi le marché parisien.  Les achats de trottinettes électriques n’ont jamais été aussi importants (235 000 en 2018). Les accidents sont de plus en plus nombreux, Récemment un octogénaire, alors qu’il avait la priorité, a été renversé sur un passage piétons à Levallois et est décédé des suites de ses blessures.  Les trottoirs bien  entendu n’ont jamais été aussi encombrés par ces engins qui après utilisation sont laissés n’importe comment faute d’aires de stationnement dédiés. Certains conducteurs s’engagent  n’importe où, l’un d’eux a même filmé ses exploits en s’aventurant sur le périphérique où il  roulait  à vive allure,  inconscience ou esprit bravache? Il n’est pas rare de remarquer deux ou trois personnes installées sur la même trottinette avec un chien en prime!

Vraiment « du n’importe quoi » et nous ne sommes qu’au début des problèmes car des nouveaux opérateurs sont annoncés et les patinettes vont se multiplier à l’envie par milliers tant cette activité est  source de profits pour ceux qui se sont lancés dans cette activité, la plupart étant des sociétés étrangères. Pourquoi la mairie ne met-elle pas en place un  nombre  limité d’autorisations  afin de réduire le nombre d’opérateurs. Elle en a les moyens. Ce serait une manière de mieux réguler l’occupation de l’espace public.

Autre nouveauté révélée par Le Figaro,  » à Paris, la multiplication des flottes de trottinettes électriques en autopartage a créé un nouveau métier: celui de «juicer», qui recharge ces engins. Des pratiques de recharges «sauvages» avec des générateurs ont été observées. »  Cela n’est pas sans causer problème car des vidéos montrent que ce rechargement est effectué (à même le trottoir ou dans le tunnel du Louvre)  grâce  à un générateur à essence polluant … La mairie bien sûr dénonce  ces pratiques  qui mettent à mal les mobilités douces non polluantes dont il est fait sans cesse référence ? Il est ajouté dans le texte du quotidien « qu’une trottinette rechargée peut rapporter entre cinq et dix euros au «juicer» qui la recharge, selon le niveau de batterie rechargé et la difficulté à récupérer les trottinettes, »

N’oublions pas enfin les dangers que courent les pilotes et copilotes des trottinettes, la vidéo d’un crash test d’une voiture lancée à  50 km/h et renversant le deux roues circule sur les réseaux sociaux. Les dégâts occasionnés sont impressionnants !

Bien sûr nous avons avons déjà, et à plusieurs reprises, signalé ces faits et la mairie, après quelques mesurettes sans grand effet, dit attendre beaucoup du projet de loi d’orientation des mobilités, Mais au final l’équipe municipale n’est-elle pas devenue l’arroseur arrosé en laissant se développer et s’étendre toutes ces flottes de trottinettes électriques en libre service. Nous avons rencontré récemment Pacôme Rupin le député de la  7ème circonscription. Selon lui, et il oeuvre dans  ce sens à l’Assemblée Nationale, les trottoirs doivent être sanctuarisés au seul usage des piétons. Il ne comprend pas pourquoi la mairie ne limite pas le nombre d’opérateurs de « free floating » et « n’ouvre pas les pistes cyclables aux nouvelles formes de mobilités électriques, notamment aux les trottinettes.« 

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