L’état d’abandon de la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie désespère ses riverains

Que constate-t-on en s’engageant rue Sainte-Croix de la Bretonnerie à partir de la rue rue Vieille du Temple ? Rapidement apparaît sur le mur de refend à la hauteur du n° 5 une large couche d’affiches, gribouillages, autocollants, tags et autres saletés (voir photo), l’illustration même d’un laisser-aller général. La situation est la même sur le mur de refend au n° 14 juste en diagonale. Des affiches en nombre y ont été apposées sachant que sur le côté opposé les queues de spectateurs qui attendent de pouvoir entrer dans le théâtre en ont plein les yeux et c’est très laid. Devant ce même n°14 des oriflammes et des publicités sont régulièrement installés sur le trottoir sans que des représentants de la DPSP (Direction de la Prévention, de la Sécurité et de la Protection) demandent leur retrait ou verbalisent les contrevenants. Et que dire du mur de l’immeuble 16 qui forme angle avec la rue Aubriot ?  Des inscriptions rouges bien visibles y ont été récemment camouflées (par les services de la ville ou des riverains courroucés de les voir) de manière grossière sur les façades des n°2 et 4. Il reste des inscriptions au n°3, le mur est aussi couvert de rouge. Toujours au débouché de la rue Aubriot, un miroir, des affichettes, des sortes de sous-verres « décorent » les murs. Tout ce fatras mural trône depuis des mois et des mois sans aucune réaction de la mairie pourtant alertée via le service d’enlèvement des graffitis et des affiches. La mairie du 4e doit se mobiliser car les riverains sont consternés par cette forme de saccage !

En poursuivant notre chemin, écœuré par ce triste spectacle, malheureusement la liste à la Prévert s’allonge. Les murs des n° 19 et 22 sont eux aussi pris pour cibles par les barbouilleurs et les colleurs d’affiches sans scrupule (mandatés par de grandes marques de mode). Les façades des n° 23 (le côté de l’immeuble de la Société Générale de la rue des Archives), des 41 et 48 bis, cette fois tout proches du futur Eataly qui pour l’instant est sans tag, offrent la même désespérance.  

Le constat plus qu’affligeant qui vient d’être établi sur la rue Sainte-Croix de la Bretonnerie  et le début de la rue Aubriot est aussi celui de bien d’autres rues voisines (il suffit de se rendre par exemple à quelques mètres rue des Rosiers). Cette impression de malpropreté navrante, d’une ville se voulant la plus belle du monde, est visible partout ! Comment procèdent les nombreuses capitales étrangères où la propreté fait la fierté des habitants ? 

Les élections approchent, la propreté est certainement le sujet le plus sensible qui peut faire chuter l’équipe en place. Elle ne peut pas se désintéresser à ce point de cette préoccupation essentielle des Parisiens. La mairie du 4e doit réagir avec vigueur, elle ne peut pas laisser dans cet état un quartier si connu du monde entier. 

Nous allons saisir le Maire en lui adressant copie de cet article.

 

3 commentaires

  1. Nombre des habitants de la rue Ste Croix et des rues avoisinantes ont largement participé à la reconstruction de ce quartier en voie de perdition, et cela grâce à la loi Malraux et l’action de Paris Historique (festival du Marais). Ils s’imaginaient protégés par le PSMV Marais. Il n’en est rien. Aussi leur est-il particulièrement désagréable de constater l’état d’abandon dans lequel est actuellement laissé le centre historique de Paris., et l’inertie des pouvoirs publics sourds à toute réclamation.

  2. Merci pour votre article qui souligne le laxisme(?) ou la complaisance des pouvoirs publics à l’égard de ceux qui ont pris possession indûment de cette rue.
    Vous pourriez ajouter les panneaux divers et variés (mobiles mais quasiment permanents) qui envahissent les trottoirs : grandes ardoises qui annoncent les menus de bars et restaurants et gigantesques affichages de spectacles en face du Point-Virgule.

  3. Le propriétaire du Point Virgule et autres cafés théâtres étant un ami de personnes haut placées … Une seule solution boycotter tous ces établissements ce que je fais. Nous sommes détenteurs du « pouvoir d’achat » ne n’oublions pas.

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