L’insécurité gagne du terrain

La presse quotidienne a consacré récemment ses colonnes à « la spirale des vols et des violences » à Paris. S’appuyant sur de chiffres de la Préfecture de police de Paris communiqués aux maires d’arrondissement. Les progressions constatées sont pour la plupart effectivement inquiétantes.

Ainsi citons la montée depuis le début de l’année des atteintes volontaires à l’intégrité physique (35 000 recensées), les secteurs les plus touchés étant le 4ème arrondissement et où les violences crapuleuses sont proches de 500 contre près de 300 un an plus tôt soit + 70%. Le Louvre et les Tuileries ne sont pas mieux lotis avec une hausse de 40% ! Quelques arrondissements qui ne sont pas ceux du centre enregistrent néanmoins une légère baisse.

Les atteintes aux biens progressent partout dans la capitale, 180 000 contre 159 000 sur la période considérée (soit 650 infractions jour…), les 2ème (+ 27%) et 4ème (+ 31%) sont particulièrement touchés.  Si les cambriolages des résidences principales ont cru en moyenne de 7,2%, il oscille dans les arrondissements du centre entre + 10,2 et + 15,6%.

Les seules baisses significatives constatées sont celles des ventes à la sauvette, des coups de feu, des rodéos automobiles, des ivresses publiques et manifestes et des vols à main armée.

N’oublions pas le fléau des incivilités qui ne doit pas être négligé au regard de ces données, mieux les combattre est une façon de contenir la montée des violences.

Mais globalement ce bilan au 30 septembre n’est pas rassurant et interpelle. Les explications sont nombreuses, la police est très engagée indéniablement, seulement elle est mobilisée depuis des mois lors des manifestations des « gilets jaunes ».  L’insuffisance de caméras de vidéosurveillance est mise en avant par certains maires d’arrondissement, alors que d’autres rechignent à les multiplier (l’efficacité de ces appareils malgré des inconvénients connus n’est pourtant plus à prouver). Des élus demandent que la traque des réseaux de cambrioleurs en provenance de pays de l’Est soit renforcée.

Mais pour cela il faut plus de moyens financiers et en effectifs. Faut-il aussi supprimer en ces temps difficiles, l’Institut des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice  auquel est rattaché l’Observatoire National De La Délinquance qui aux dires de professionnels constituent un moyen utile de prévention et de connaissance des phénomènes d’insécurité en France.  La question est posée.

Enrayer la montée de la délinquance sous toutes ses formes et le sentiment d’insécurité qui en découle est une priorité à laquelle les politiques doivent s’atteler en profondeur et sans aucun relâchement face à l’évolution des comportements, des pratiques et de notre société.  Paris de par sa taille est le lieu où tout se concentre et nos arrondissements du centre ne sont pas épargnés.

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