L’usage exagéré des sirènes des véhicules de police

Le bruit généré par les attroupements dans les rues aux terrasses des bars et restaurants, surtout depuis leur extension, prive de sommeil tout le voisinage immédiat. Nous avons souligné et dénoncé cette évolution qui se combine malheureusement à une autre tendance, le hurlements voitures de police.

Certes il importe à ces véhicules dans le cadre d’opérations bien déterminées, de mettre en marche leur hurleur afin de pouvoir se rendre rapidement sur les lieux où ils ont été appelés à l’instar des cas d’urgence comme pour le SAMU, les pompiers ou les ambulances. Est-il effectivement besoin systématiquement de mettre en branle la sirène du ou des véhicules qui circulent ? Il est très traumatisant d’être réveillé en sursaut en pleine nuit par ces sirènes qui devraient être la plupart du temps muettes. Dans les rues étroites du centre de Paris, l’effet de résonnance est amplifié et tous les habitants des rues où passent ces véhicules sont sortis de leur sommeil de manière intempestive. Cela n’est pas bon du tout pour la santé, les malades, les personnes fragiles ou celles qui, une fois réveillées, ne retrouvent plus les sommeil.

Il est étonnant que cette forme de nuisance ne fasse pas l’objet d’une prise en main de la part de la préfecture afin d’encadrer l’usage des hurleurs car d’autres voies sont possibles. Il existe en effet des sirènes moins sonores, l’utilisation du gyrophare seulement doit être préconisé et surtout les procédures d’utilisation existantes doivent être actualisées avec la liste de tous les cas d’utilisation indispensables. En 2017, déjà le préfet de police avait « envoyé un courrier à ses services pour l’imiter l’usage sonore de l’avertisseur aux situations d’urgence« . Il semble que celle-ci se soit perdue dans les arcanes de son administration. Alors qu’une circulaire avait été rédigée auparavant mais sans grand résultat ensuite, un simple courrier était-il suffisant ? 

Nous avons plus que jamais besoin de la police et ses interventions pour la sécurité des Parisiens est nécessaire et appréciée. Cependant faire usage sans discernement des sirènes à deux tons des véhicules de service, tant le jour que la nuit, ternit l’image de ceux qui sont en charge de notre protection et accroit le stress de ceux que le son puissant des ces matériels agresse.

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