Record d’embouteillages à Paris, à qui la faute ?

Première au niveau national, 4ème de l’Union européenne en 2019 et 42ème ville la plus embouteillée sur le plan international, tel est le classement de notre capitale qui ressort de l’étude annuelle mondiale réalisée par Tom Tom Trafic Index sur 418 villes dans 57 pays. Il ne s’agit donc pas d’un bon point pour Paris et pour ceux dont le rôle est d’améliorer cette situation et non de l’aggraver.

Temps perdu, productivité moindre, pollution atmosphérique aggravée, les conséquences sont multiples et devraient alerter les candidats, ces données tombant à pic. Ainsi a-t-il été calculé,  à partir d’un indice donnant le temps supplémentaire passé au volant par rapport à celui d’une circulation fluide, que le niveau d’embouteillage moyen atteignait 39% en 2019 contre 36% un an plus tôt… C’est à dire que ce taux représente 163 heures perdues dans les bouchons par les automobilistes et par là même, aussi beaucoup d’argent.

Bien entendu plusieurs phénomènes ont joué et seront mis en regard de cette étude pour minimiser la situation. Les manifestations durant l’année, les grèves de l’automne avec les perturbations dans les transports en commun. Mais au-delà de ces événements qui en principe ne sont pas récurrents, il ne faut pas oublier les chantiers et travaux multiples qui indisposent encore et au-delà les Parisiens. La réduction de la taille et du nombre de voies qui aggrave aussi cette situation. Et si le périphérique était fermé définitivement quel sera l’impact supplémentaire ? Si la pollution atmosphérique est présentée comme la cause première des mesures justifiant le développement des  déplacements dits « doux », la majorité des automobilistes impactés par cette situation ne se compose pas uniquement de conducteurs qui traversent Paris pour se rendre en dehors de la ville. Il ne faut pas oublier trop rapidement les Parisiens qui ont tout à fait le droit de se rendre à en voiture à  leur domicile. Des artisans se déplacent aussi chaque jour sur de chantiers et ils ont besoin de leur véhicule, véritable outil de travail, pour transporter leur matériels, fournitures et outils. N’oublions pas non plus les taxis et VTC. En revanche qu’est-il fait pour supprimer ou tout le moins réduire les SUV à Paris? on en parle beaucoup mais rien ne vient. La suppression de 60 000 places de stationnement dans la capitale annoncée par la Maire candidate n’a-t-elle pas tous les attraits de la fausse bonne idée, comme celle que nous avons critiquée de déplacer les gares à l’extérieur de la capitale… !

Mais il semble qu’en comparaison de certaines mégalopoles d’Asie, ces congestions quotidiennes de la circulation ne seraient que de piètres  et minuscules désagréments… Il n’empêche que cette situation n’améliore pas la pollution atmosphérique contrairement à ce qui est trop souvent avancé, il suffit de se rapporter aux mesures de limitation de la circulation du fait des pics de pollution… 

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