Vélib’ revient de loin sans être encore au niveau attendu

235 000 abonnés (285 000 projetés en fin d’année), une journée avec 175 000 utilisateurs, des chiffres qui rappellent ceux atteints par Velib’ lorsque JCDecaux en était le concessionnaire, telles sont les statistiques récemment publiées  par Smovengo le concessionnaire de Vélib’. Le syndicat Autolib’Vélib’ Métropole (SAVM) qui regroupe  55 villes de la région parisienne se dit satisfait de ce résultat mais il n’est pas à la hauteur des attentes du contrat passé.

N’oublions pas que la prestation fournie aurait dû être au point, suite au changement de concessionnaire, dès mars 2018. Il aura fallu pas moins de 18 mois pour y parvenir! Et encore tout n’est pas encore au niveau requis par le cahier des charges du contrat. Au lieu des 19 000 vélos qui devaient être mis à disposition, seulement 16 000 le sont actuellement, le quota fixé est promis pour la fin de l’année. S’ajoute à ce retard, les vélos mis à disposition alors qu’ils sont inutilisables, faute d’une maintenance à la hauteur des dégradations. Ce grief ressort en priorité auprès des usagers et de la part du SAVM qui souligne des délais de répartition trop longs et la mauvaise répartition des bicyclettes dans les stations. Si la société exploitante est consciente de ce dysfonctionnement, elle met en avant la baisse sensible du nombre de réclamations de la part de « vélibeurs ».

A la suite de cet enchaînement de retards, de bévues d’atermoiements et de difficultés diverses au regard des termes du contrat liant le syndicat et l’entreprise Smovengo, des indemnisations vont être réclamées et les discussions promettent d’être serrées d’autant que de nouveaux concurrents sont aussi entrés dans la bataille.

Une nouvelle fois, une telle situation est le reflet d’un dossier qui a été mal ficelé dès le départ. Nous l’avons déjà précisé, les études préalables qui devaient être conduites pour évaluer les impacts créés par le changement de bénéficiaire du contrat Vélib’ devaient être menées non seulement avec le plus grand soin mais surtout en prenant le temps et les assurances nécessaires avant de s’engager de façon à limiter au maximum les désagréments. Ce n’est a priori pas ce qui a été fait et le  pataquès qui en est résulté mériterait une enquête des services compétents pour savoir ce qui a pêché afin qu’un tel fiasco ne puisse plus se reproduire.

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