Le 10 septembre un restaurant le « Wafu Bar » à l’angle des rues de la Reynie et Saint-Denis a entièrement brûlé prés des Halles entrainant une courte fermeture du centre commercial à titre de précaution. Après une première enquête, il semble que ce ne soit pas lié à la manifestation qui avail lieu ce jour là. Plus récemment deux restaurants du boulevard de Sébastopol ont été incendiés l’un le « Sacré Frenchy » à l’angle de la rue aux Ours dans la nuit du samedi 20 au dimanche 21. L’autre la nuit suivante « Au Pavillon Paris » à l’angle de la rue Etienne Marcel. Si le premier pourra rouvrir ses portes mi octobre, celui qui a brûlé dans la nuit de dimanche à lundi est entièrement dévasté. L’enquête révèle que ce serait 3 employés du second restaurant qui auraient volontairement mis le feu en jetant un engin incendiaire sur l’établissement. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour dégradation par moyen dangereux en bande organisée.
Au-delà du fait divers, ces 3 incendies doivent nous interpeller. D’abord parce qu’ils mettent en danger les clients, le personnel des établissements, ainsi que les habitants de l’immeuble concerné et des immeubles adjacents, les passants et surtout les pompiers. Ils étaient 80 pour combattre le dernier incendie. Et nous n’évoquons pas les dégâts collatéraux tant au plan psychologique qu’au plan des perturbations en chaîne que créent ces événements dont la pollution inhérente.
Nous devons admettre que la vigilance de chacun est importante dans le contexte général tel qu’il apparait présentement. On peut aussi s’étonner sur les mesures insuffisantes de prévention. En effet, la mode née depuis quelques années chez les exploitants de vouloir décorer les façades de leurs bars et restaurants avec des amoncellements de fleurs synthétiques ne semble pas inquiéter les autorités. Pourtant lorsque l’on visionne la vidéo du 1er restaurant qui s’est embrasé prés des Halles le 10 septembre, on voit nettement que ces fleurs abondantes sur un des murs ont brûlé comme des allumettes accentuant l’intensité et la propagation du feu. Le législateur, voire la mairie de Paris, souvent prompts à instaurer de règles que l’on aime dénoncer ensuite, car souvent inutiles, devraient interdire purement et simplement ces décorations assez bas de gamme d’ailleurs, dangereuses (on le constate en cas d’incendie), et qui vieillissent très mal (le soleil et la lune les faisant pâlir à grande vitesse). Le côté kitch de ces installations gâche nos rues plus qu’elles ne les embellissent et elles mettent en danger les clients. Notre capitale mérite mieux que ces guirlandes de fleurs plus appropriées pour le carnaval.
Il faut enfin saluer le courage de nos pompiers qui sont intervenus. Ils sont sollicités continuellement, peuvent être blessés, certains perdent même la vie afin de nous protéger.
Ces événements ne doivent pas nous laisser indifférents bien au contraire, ils amènent un sentiment de montée de l’insécurité dans ce quartier animé de Paris Centre. Espérons que les pouvoirs publics en ont déjà pris conscience, car ils doivent tout faire pour l’enrayer.