Des avions survolent régulièrement Paris et nous sommes pourtant nombreux à être persuadés que ce n’est pas possible, sauf dérogation ou événement particulier tel que la fête du 14 juillet. Outre les nuisances sonores, le risque zéro d’accident n’existant pas, un « crash » sur la ville serait catastrophique. Tout le monde se souvient aussi de l’attentat du 11 septembre 2001 à New York.
Renseignements pris, c’est en fait en toute légalité que des avions passent quotidiennement, jour et nuit, au dessus de la capitale (150 environ dont 10% à moins de 3 000 m voire même 2 000 m pour ceux en approche du Bourget)(*). La direction de l’aviation civile (DGAC) interdit le survol de Paris en dessous de 6000 pieds soit 1950 m. Selon l’ADVOCNAR (association de défense contre les nuisances aériennes ), l’augmentation du prix des carburants a nécessité des mesures d’économie telles que les trajets sont davantage optimisés et les décollages se font plus bas, avec des virages plus courts, entraînant un survol plus fréquent de Paris. Cette dernière association demande aux autorités concernées d’intervenir afin que soit mis en en place un couvre-feu nocturne pour le fret [le transport des passagers n’est pas autorisé entre 23h et 5h du matin par la direction générale de l’aviation civile (DGAC)] .
Les outils développés par les aéroports de Paris (ADP), qu’il s’agisse de VITRAIL (Visualisation des trajectoires et des informations en ligne) ou ITRAP (investigation et traitement automatique des plaintes) permettent de connaître avec précision les survols incriminés et le bruit généré.
En approfondissant la question, on apprend que les avions les plus anciens sont plus bruyants que ceux mis en service récemment et qu’ils polluent davantage. Malgré cela il n’y a jamais eu autant de passagers empruntant les aéroplanes. Il suffit pour s’en convaincre de suivre l’évolution du carnet de commandes d’Airbus! Dans ce conditions, il y a peu de chances que l’évitement du survol de Paris soit mis en place, sauf situation très exceptionnelle.
(*) Durant la cérémonie d’ouverture des JO du 26 juillet, l’espace francilien a été fermé sur un rayon de 150 km durant 5 heures.
Sources : « mon petit 20e.com » et Le Parisien du 06 septembre 2023
