Le commerce souffre : quels remèdes devront apporter les prochains candidats aux élections municipales ?

Sous la plume d’Elie Julien Le Parisien rapportait dans un article du 04 novembre, sous le titre « Municipales à Paris: emploi, fermeture de commerces…Le Medef de la capitale tire la sonnette d’alarme » combien le commerce parisien souffrait…
À plusieurs reprises et depuis quelque temps déjà nous avons pointé dans nos articles les difficultés rencontrées par le commerce de proximité ( à l’exception des bars hyper favorisés par nos édiles) ainsi que les artisans et le entrepreneurs. Bien des villes sont d’ailleurs dans cette situation mais ne bénéficient pas du même attrait que Paris. Les chiffres parlent d’eux mêmes. Selon les données officielles 32 228 entreprises (dont 3 351 pour le seul secteur du commerce soit 10 000 emplois menacés) ont été placées en France en procédure collective au cours du 1er semestre, soit une hausse de 14,5% par rapport à la même période de 2024! Et la tendance n’est pas bonne du tout dans un contexte national et international que nous connaissons et vivons tous (*).
Des rues entières de Paris apparaissent d’ores et déjà sinistrées et peu semble entrepris par les autorités pour y remédier. Le boulevard Saint/Michel, la Rue de Rivoli (depuis la modification unilatérale de la circulation au moment de la Covid), les passages couverts souffrent. La photographie accompagnant notre article a été prise au débouché du Quartier de l’Horloge  rue Saint-Martin (x 3e). Tout ceci est surtout le fruit d’une politique délibérée de développement à tout crin du tourisme (le sujet des terrasses saisonnières en est la meilleure illustration) et de mise ne place de la fête permanente. Deux vecteurs qui poussés à l’extrême provoquent la situation actuelle, la mono activité (habillement, bistrots) sur représentée entraînant un trop plein se traduisant par des devantures fermées puis taguées, un «  turnover » beaucoup plus élevé. Une situation désolante sur laquelle nos élus semblent se rassurer en jetant en pâture, telle une gageure,  les chiffres mirobolants du nombre grandissant de touristes recensés à Paris. Souvent les municipalités ont développé, sans vision, des zones commerciales qui ont vidé les centres villes. Elément aggravant, ce n’est pas le cas à Paris.
Le Medef a raison il n’est pas pensable que Paris reste dans cette situation en matière de commerces et d’emplois. La perspective toute proche des élections municipales a l’avantage de porter ce problème sur la place publique et de savoir quelles solutions et thérapies apporteront les différents candidats ?
D’abord il faudra dresser un bilan analysant les causes ce cette situation. Dans les solutions qui seront proposées sur cette base, le soutien municipal devra être plus équitable et plus  plus juste en mettant TOUS les commerces sur le même pied d’égalité, sans favoritisme à l’égard des bars et de tout ce qui est lié à la fête. Une situation qui n’a que trop duré ! Il sera nécessaire de limiter les ouvertures de bistrots et tout faire pour reconstituer un environnement pour une vraie vie de quartier dont les commerces diversifiés seront le fer de lance.  Sur ce plan des aides à l’installation d’activités préalablement choisies sont possibles via des structures existantes de la ville (subventions, Société d’économie mixte ad hoc…).
Tout est donc affaire de vision, de conviction, de volonté et ensuite de moyens mis à disposition pour atteindre ce but. Les candidats peuvent, comme souvent, très bien s’engager sur ce plan et souhaiter ainsi plaire à leurs électeurs. Mais encore faudra t’il qu’ils mettent en œuvre leurs promesses… Là est toute la question ?
(*) Selon Infogreffe malgré ce constat « implacable… » relevant « d’une réalité économique implacable,… » la situation est  » d’autant plus préoccupante que 322 544 entreprises ont été créées » dans le même temps (soit +8,8%) ?  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *