Les bitcoins, cette forme de monnaie liée aux nouvelles technologies, font rêver autant qu’ils inquiètent et les variations erratiques des cours indiquent qu’il s’agit aussi d’un placement très risqué. Pourtant son usage se développe, des pays l’ont légalisé en tant que monnaie. et depuis peu une nouvelle « variété » de ces « cryptoactifs ». appelé « stablecoin » a fait son apparition. En effet il s’agit d’un bitcoin non spéculatif qui assure une parité avec une monnaie officielle. Ainsi un « sollar » par exemple vaut un dollar, un « stablecoin euro » vaut un euro…De plus il y a un adossement à la blockchain qui sécurise totalement toutes les transactions utilisant ce support fondé sur un traçage complet des opérations dissuadant tout fraudeur. En ouvrant un compte en crypto auprès d’un prestataire de service sur crypto actifs (PSCA) agréé, les entreprises utilisent ce moyen pour régler leurs factures sans passer par une banque. Une façon de « contourner’ les frais, certaines formalités, de régler plus rapidement et de sécuriser le paiement.
Pour l’instant si des entreprises américaines adhérent à ce mode de paiement, les entreprises françaises en sont encore aux balbutiements. Cependant déjà l’agence France Trésor l’a testé et a pu constater que l’opération a été sécurisée immédiatement grâce ainsi que nous l’avons dit à la blockchain, ce qui l’a rend aussi bien plus simple. Sachant que les Etats-Unis ont déjà mis au point une réglementation adaptée, Anne Bodescot la journaliste qui a écrit un article à ce sujet dans le Figaro du 7 octobre dernier insiste en écrivant que « ce n’est que le début de l’aventure « .
Pourquoi évoquer ce sujet sur notre blog? Eh bien parce que l’évolution dans ce domaine est telle que bientôt ce mode de paiement chassera les modes de paiements habituels (les paiements en espèces sont limités par la loi, l’usage des chèques est en baisse de 10 % chaque année selon la Banque de France…). Le site « modelesdebusinesssplan.com » précise que les paiements par carte ont connu une expansion de 50 % en moyenne entre 2023 et 2024 alors que les paiements mobiles n’ont varié que de + 8%. Quant aux virements SEPA, si leur nombre croit encore sensiblement ces dernières années, il se trouve directement concurrencé (à une petite échelle pour l’instant) par le bitcoins et en particulier par les « stablecoins » comme expliqué ci-dessus.
N’oublions pas que le marché des paiements en France représente 34 864 milliards d’€ en 2024 (+ 5,2 % comparé à 2023). Sans doute que le temps n’est pas si loin où nous paierons sous cette forme nouvelle nos achats aussi bien dans les commerces physiques que sur internet. Cette évolution malheureusement ne changera rien aux difficultés que traverse le commerce de proximité y compris dans la capitale. Du fait en particulier de la réglementation anti voitures prônée par nos édiles, les magasins à louer ou à vendre sont légion désormais à Paris et certaines rues sont sinistrées. Le boulevard Saint-Michel et la rue de Rennes sont emblématiques de cette situation.
