Histoire de l’église Saint-Germain l’Auxerrois

Face à la colonnade du Louvre, jouxtant la mairie du 1er arrondissement, l’église Saint-Germain l’Auxerrois trouve ses origines dès l’époque mérovingienne. La construction fut ordonnée par Childebert Ier au VIème siècle à l’emplacement d’une ancienne chapelle, dans le but de recevoir le tombeau de Saint-Germain (évêque d’Auxerre). C’est seulement en 754 qu’eut lieu la translation du corps du saint. Mais l’église fut détruite lors des invasions vikings à la fin du IXème siècle et ne fut rebâtie que deux cents ans plus tard. A nouveau ruinée elle fut remplacée dès le XIIIème siècle (subsistent le portail occidental, le chœur et la chapelle de la Vierge) où elle prit alors son nom actuel. Seule la tour autrefois surmontée d’une flèche remplacée ensuite par une balustrade (XVIIIème siècle) date du XIIème siècle. .

Après quelques aménagements avant la Révolution notamment du chœur qui ont précipité la destruction du jubé dessiné par Pierre Lescot et réalisé par Jean Goujon, l’église, en cette période trouble de notre histoire, devint successivement magasin de fourrage, imprimerie, poste de police et fabrique de salpêtre. Ce n’est qu’en 1802 qu’elle fut rendue au culte. Échappant à un projet de destruction qui aurait permis d’agrandir l’esplanade devant le Louvre, l’église est très abîmée lors d’une émeute à l’occasion de la commémoration de l’assassinat du duc de Berry en 1831  Menacée une seconde fois de destruction, compte tenu de son état, elle ne sera ré ouverte qu’en 1837 et des restaurations seront entreprises. Le projet de destruction toujours latent est définitivement écarté par Haussmann qui refuse en tant que protestant d’endosser une telle décision sachant que le tocsin de Saint-Germain l’Auxerrois annonça le début du massacre de la Saint-Barthélemy le 23 août 1572. Après la destruction des maisons entourant l’église et afin de redonner de l’harmonie à l’espace, il est décidé de construire une marie qui prolongera l’édifice. Ce chantier fut confié à l’architecte Hittorff avec l’aide de Ballu auteur du beffroi. On comparera cette ensemble, tant il est symétrique, à « un huilier et ses deux burettes » .

Proche du Louvre l’église devint l’église de la famille royale. Parmi les grands événements qui s’y sont déroulés citons le mariage de Rameau, celui de Molière et de Danton sans oublier le peintre Boucher dont ce fut la paroisse et le jeune Louis XVII, revenu de Versailles au Louvre, qui y fit sa première communion. 

A l’intérieur de l’édifice il faut admirer parmi les œuvres, le tombeau des Rostaing (XVIIe), la chaire et le banc d’œuvre royal dessinés par Le Brun, la croix de Bouchardon (XVIIIe), la triptyque du péché originel datant de 1530, la grille du chœur réalisée par Pierre Dumiez (XVIIIe) et la statue de la « Vierge à l’oiseau » (XVe) . Dans une des chapelles se trouve la tombe de Théophraste Renaudot. De nombreuses personnalités des arts ont été inhumées dans cette église mais les tombeaux sont aujourd’hui vides, citons en particulier les peintres Nicolas Bailly et Desportes et le sculpteur Jacques Sarrazin. Mentionnons aussi qu’ une des cloches « Marie » date de 1527.

 

Sources :  Wikipedia

                      Jacques Hillairet – Dictionnaire historique des rues de Paris

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