En cette période de vacances, nous évoquons fréquemment le sujet du sur tourisme. Curieusement après l’interview récente de l’adjoint au tourisme qui semblait, enfin, s’intéresser à ce sujet (notre article du 27 juillet 2025), la presse, les médias, les journalistes montrent un intérêt subit et y consacrent des unes, des articles et des reportages. Le site « Ville de rêve » précise selon son classement de juin dernier que Cannes, Nice, Annecy, Antibes, Paris, Avignon , Aix en Provence et Marseille sont déjà des villes touchées par le sur tourisme. Et beaucoup emploient à ce propos les termes de « disneylisation, de « perte d’âme donc d’habitants » prédisant un phénomène qui va s’amplifier si des mesures adaptées ne sont pas prises pour l’enrayer.
Des communes ont commencé à réagir. Nous avons parlé des manifestations d’habitants de plus en plus suivies à Barcelone, le paiement d’une taxe imposé aux visiteurs par Venise pour accéder au centre historique (la photo illustrant cet article est celle d’un des panneaux indicateurs annonçant cette mesure). Des quotas ont été instaurés pour visiter l’île de Bréhat ou à Marseille pour pouvoir se rendre au Parc National des calanques (impossible sans réservation préalable obligatoire en haute saison). Des freins ont été mis sur les flux de bateaux transportant des touristes dans les îles grecques…
En ce qui concerne Paris plus particulièrement, il faudrait encadrer plus strictement encore la location des meublés touristiques qui a été un accélérateur des flux de touristes. Ainsi Athènes a décidé de suspendre pendant un an toute nouvelle offre de location sur les plates-formes de location de courte durée. En Espagne, ce sont 66 000 annonces que le gouvernement a fait supprimer sur ces mêmes plates-formes les jugeant illégales (Madrid et Barcelone étant concernées au premier chef). Barcelone réfléchit à interdire purement et simplement les locations saisonnières de courte durée dans les 5 ans à venir. Des offices de tourisme évitent dorénavant volontairement de faire de la promotion dans les médias ou les réseaux sociaux, voire demandent à certains influenceurs de ne pas publier (voire de retirer) les photos de leurs voyages. De plus en plus de promotions sont faites afin d’encourager les voyageurs à visiter en dehors des périodes les plus fréquentées et souvent vers d’autres lieux que ceux où ils se rendent habituellement. D’autres mesures sont certainement à l’étude et c’est une bonne chose.
Enfin n’oublions pas que les élections municipales approchent et face à l’exaspération des habitants (difficultés de logement, prix de l’immobilier gonflés, bruit jour et nuit, transports et rues bondés, longues files d’attente pour les visites, ponts saccagés par les cadenas, parkings saturés, disparition des commerces historiques, prolifération des bars, des restaurants et des terrasses autorisées ou non, remplacement des commerces traditionnels par des magasins de souvenirs et de prêt à porter, multiplication des boîtes à clés, plus de déchets, plus d’émissions de CO2, surconsommation d’eau…), les élus doivent agir s’ils veulent que leur mandat soit renouvelé. Paris est concerné même si pour une partie de l’électorat le tourisme est synonyme de poule aux œufs d’or.
Sources diverses : notamment l’article du 14 août du quotidien « Vosges Matin » signé par Delphine Banco intitulé « Contre le sur tourisme, la riposte s’organise »
Le statut actuel de la Rue de Rivoli est incompréhensible . Cette grande artère inutile est déprimante surtout pour les commerces. Une résidente proche