1429 – Jeanne d’Arc, le premier portrait aux Archives nationales

Dans le cadre du 4e volet du cycle Les Remarquables  (*), les Archives nationales ont organisé une exposition intitulée  : « 1429 – Jeanne d’Arc, le premier portrait »!

L’annonce de l’exposition rappelle qu’elle « met en lumière l’unique représentation contemporaine de Jeanne d’Arc. Réalisé en 1429 par Clément de Fauquembergue, qui est greffier du Parlement de Paris, ce portrait miniature figure en marge d’un registre judiciaire….Comment passe-t-on d’un croquis griffonné en marge d’un document officiel à une figure sculptée, peinte, brandie comme un symbole au fil des siècles ? Et paradoxalement ici, c’est une Jeanne incertaine qui surgit. Non pas la guerrière figée dans le marbre, mais une présence mouvante, entre foi et stratégie politique, entre ferveur et manipulation, qui nous tend un miroir à travers les siècles ». Toutes les autres représentations de l’héroïne sont imaginaires car « elle n’a laissé aucune trace physique, aucun portrait de son vivant« .  A cette occasion sont rappelés « les moments décisifs de l’épopée de Jeanne d’Arc, de la levée du siège d’Orléans au sacre de Charles VII à Reims. Elle interroge également la construction de son image à travers les siècles, entre mythes et réalités historiques« .

Le portrait à l’origine de cette manifestation et précieusement conservé mesure 6 cm de hauteur.  « Ce portrait est un paradoxe : fait de l’imaginaire d’un greffier hostile, il marque pourtant le début d’une iconographie qui n’aura de cesse de réinventer Jeanne« . Il « interroge également la construction de son image à travers les siècles, entre mythes et réalités historiques« .

Aussi les organisateurs de l’exposition se posent-ils la question sur le fait que cette manifestation « dépasse l’épisode d’histoire pour interroger la construction d’un mythe. Comment passe-t-on d’un croquis griffonné en marge d’un document officiel à une figure sculptée, peinte, brandie comme un symbole au fil des siècles ? Et paradoxalement ici, c’est une Jeanne incertaine qui surgit. Non pas la guerrière figée dans le marbre, mais une présence mouvante, entre foi et stratégie politique, entre ferveur et manipulation, qui nous tend un miroir à travers les siècles« .

 

(*) À l’automne 2021, les Archives nationales avaient inauguré un cycle d’exposition  baptisé « Les Essentiels » qui présentait des documents fondateurs de notre histoire nationale. Constitution et Déclaration des droits de l’homme, Décret d’abolition de l’esclavage, etc…, les documents se sont succédé dans les salles de l’hôtel de Soubise. Deux ans plus tard le rouleau d’interrogatoire des Templiers (document exceptionnel datant de 1307), clos ce cycle et en ouvre un nouveau baptisé « Les Remarquables ». À l’occasion de sa présentation, le public a été sollicité pour voter en faveur des documents qui seront présentés ensuite dans le nouveau cycle… Deux femmes et un homme ont été placés en tête des suffrages : Simone Veil (18 %), Gustave Eiffel (15 %) et Jeanne d’Arc (10 %). Sur les devants de la scène à partir de 2024, les documents les concernant prendront donc la suite du rouleau d’interrogatoire des templiers .

Jusqu’au 19 mai 2025 – 60 rue des Francs  Bourgeois (ex 3e).  Du lundi au vendredi  10h00-17h30, samedi et dimanche 14h00-17h30. Entrée libre

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