Pourtant dans plusieurs villes et non des moindres comme par exemple Annecy, Lille ou Compiègne, afin d’éviter les débordements, la municipalité a interdit purement et simplement la musique amplifiée en extérieur. Les bars, cafés et restaurants n’ont pas eu le droit d’étendre leurs terrasses qui pouvaient néanmoins ouvrir une heure de plus (jusqu’à minuit au lieu de 23h). A Lille, on n’hésite pas à dire que la fête de la musique avait pris depuis plusieurs années des « allures de rave party » . A Annecy la consommation d’alcool a été interdite sur la voie publique. A Compiègne un couvre-feu a été instauré pour les moins de 16 ans non accompagnés. Quant à Paris, si les animations musicales en intérieur et en extérieur ont été autorisées jusqu’à 0h30, la mesure est loin d’avoir été respectée (voir la vidéo édifiante prise rue Vieille du Temple autour du bar Le Saint-Gervais). Les 3200 policiers, gendarmes et pompiers déployés pour lutter contre la délinquance sur l’espace public et dans les transports en commun, n’ont pas pu tout contrôler durant cette soirée tant les attroupements étaient nombreux dans notre secteur (quais de Seine, jardin des Tuileries, place de la République, jardins du Palais Royal, place de la Bastille…). Les pickpockets et les vendeurs à la sauvette ne manquaient pas.
Il devient urgent de revoir l’organisation et les règles attachées à la fête de la musique qui a été totalement dévoyée. Il n’est pas normal, même sous le prétexte du besoin de relâchement après plusieurs confinements, de laisser nos rues dans un tel état, de priver de sommeil des quartiers entiers.
Non tout n’est pas permis lors la fête de la musique. Elle n’est ni la fête de la soulographie, ni la fête des abus, ni la fête des incivilités.