Nous évoquons souvent les problèmes du quotidien des Parisiens. Le danger des bicyclettes et des trottinettes, les difficultés de circulation, les embouteillages, l’afflux de touristes (surtout dans notre arrondissement), la multiplication des terrasses et le bruit lié, la malpropreté endémique, les vitrines et rideaux métalliques tagués, les incivilités, une certaine insécurité, l’ambiance perpétuelle de fête, les travaux constants… Mais nous nous penchons plus rarement sur les petits désagréments quotidiens qui nous empoisonnent tout autant.
Ainsi l’entretien des trottoirs laisse fort à désirer et se tordre le pied dans les trous, déformations et petits nids de poule, les bordures et plaques en fonte déchaussées, … n’est pas rare. L’eau stagnante dans les poches créées par manque d’entretien est fort désagréable si l’on plonge par mégarde le pied dedans quand il a plu, voire si ce n’est pas de l’urine (?). Quid aussi du mobilier urbain sale, tagué, parsemé d’autocollants comme le sont de nombreux boîtiers électriques et les descentes des gouttières, les plaques de fonte non remplacées au bas des poteaux de feux tricolores laissant apparaître tous les fils électriques laissés à la portée des enfants ? Que dire des entourages d’arbres trop souvent mal entretenus avec des déjections canines, il en est de même de bien des platebandes. Le pompon se trouve dans celles de la rue du Grenier Saint-Lazare où nous avons pu constater à des moments différents et pendant plusieurs jours un matelas, puis un réfrigérateur, une baignoire et il y a peu un canapé. Tout ceci est honteux et de plus en plus difficile à supporter !!! Mais l’endroit est si peu et si rarement nettoyé que les rats sont à la fête contrairement aux riverains qui ont cette vue désolants sous leurs yeux.
Les potelets ne sont pas toujours plantés aux endroits idoines. Gare aux piétons qui sont distraits et les heurtent occasionnant de beaux bleus sur leur corps. D’ailleurs trop de potelets sont sciés mais pas suffisamment au ras du sol. Ils présentent alors un danger, des piétons buttent et tombent comme ils peuvent butter sur des restes de tiges filetées plantées dans le trottoir où elle dépassent de près de 10 cm car non sciées (voir photo illustrant l’article) alors qu’elles ne servent plus à fixer des parcmètres où des corbeilles qui ont été supprimés. Citons aussi les potelets tordus et descellés pendant des mois avant remise en ordre, ajoutant, à cet aspect d’abandon trop fréquent, celui du désordre… À l’aune de ces carcasses de bicyclettes cimentées dans les murs depuis des années jamais enlevées par les services de la ville apportant une touche de délabrement supplémentaire qui n’a pas sa place à Paris. Notre liste ne serait pas complète si nous ne mentionnions pas, outre l’odeur les coulées d’urine séchées persistantes qui agrémentent la plupart de nos trottoirs.
Bien des endroits sont devenus des « pissotières » sauvages à ciel ouvert très désagréables pour les piétons qui ne peuvent les éviter tant elles sont légion avec leurs relent insoutenable !
Et pourtant il s’agit de Paris!