L’association Zero Waste, créée en 1997, a pour but d’analyser et d’expliquer auprès de tous les enjeux de la gestion des déchets et du gaspillage : surconsommation des ressources, pollutions, implications économiques et sociales. Elle fait des enquêtes qu’elle rend publiques, organise des conférences et agit de façon à faire avancer les politiques publiques.
Dans un récent article consacré à la loi anti-gaspillage, Zero Waste soutient les alternatives aux emballages jetables. une évidence pour tous ceux comme nous qui constatons chaque dans nos quartiers les poubelles débordantes d’emballages, les trottoirs en sont maculés quand il ne s’agit pas de dépôts sauvages prés ou dans les squares, ce qui a pour effet d’attirer les rats …!
Il est souligné dans cet article que« la loi anti-gaspillage modifie la réglementation applicable à de nombreux secteurs ». Sont citées notamment la conception de produits, l’information des consommateurs et la gestion des déchets. le texte soutient aussi certaines alternatives relatives aux emballages jetables. Ainsi la loi économie circulaire clarifie le statut de la vente en vrac qu nous voyons de plus en plus fleurir dans les épiceries, Elle précise que « tout produit de consommation courante peut être vendu en vrac, sauf exceptions dûment justifiées pour des raison de santé publique. (un décret en fixera la liste » . Cette disposition élargit fortement le nombre de produits entrant dans cette catégorie du vrac, ce qui devrait faire diminuer sensiblement le pré emballé et changer nos habitudes, d’autant que l’on pourra se faire servir dans son propre contenant réutilisable, mais « propre et adapté« . Sur ce dernier point les boissons à emporter sont en ligne de mire puisque le prix sera moindre dans le cas de l’utilisation de son gobelet ou de sa propre tasse au lieu d’un verre jetable. Ce type de déchet qui traîne souvent sur les trottoirs ou dans les caniveaux devrait donc diminuer. A compter du 1er janvier 2021 les fruits ne pourront plus être conditionnés dans des matières plastiques s’ils sont présentés dans un format de moins de 1,5 kg, sauf exceptions (risque de détérioration par exemple).
Autre nouveauté afin de renforcer ces évolutions et développer des nouvelles pratiques de consommation, les commerces de vente au détail de plus de 400 m2 devront mettre à disposition des clients des contenants réutilisables.
Quant à la consigne qui a totalement disparu et qui n’est pas du recyclage, nombre de consommateurs qu plaidaient pour son retour sont exhaussés. Un objectif encore modeste est fixé de parvenir à 5% d’emballages réemployés en 2023 puis 10% en 2027. Ces pourcentages seront communiqués par décret et par filière. Un “observatoire du réemploi” chargé de définir la trajectoire et d’accompagner les expérimentations et le déploiement de ces dispositifs, est créé à cet effet mais son rôle doit être précisé. Des moyens financiers seront dédiés en particulier par la filière REP Emballages (Responsabilité Elargie des Producteurs) qui fixera des standards d’emballages réemployables pour les secteurs de la restauration, des produits frais et des boissons.
Dernière nouveauté en matière d’emballage la loi prévoit que ”à compter du 1er janvier 2022, les gobelets, les couverts, les assiettes et les récipients utilisés dans le cadre d’un service de portage quotidien de repas à domicile sont réemployables et font l’objet d’une collecte”. En revanche, elle étend « l’interdiction des contenants alimentaires en plastique dans les cantines scolaires (prévu en 2025) aux services de maternité et d’accueil de jeunes enfants. »
Ce texte, après l’interdiction des sacs plastique, met un sérieux coup de frein aux emballages non recyclables. Souhaitons que le consommateur adoptera rapidement cette nouvelle façon de consommer avec pour conséquence des rues moins sales, moins de pollution surtout des mers et des océans,