Le grand retour des terrasses dites « saisonnières »

Nous y voilà! Avec l’arrivée des premiers beaux jours et après leur installation ou réinstallation depuis le 1er avril, les terrasses fleurissent un peu partout dans la capitale, y compils dans Paris centre. Elles sont grandes ou petites, empiètent sur le domaine public puisque c’est autorisé sur les anciennes places de stationnement condamnées pour faire fuir les voitures. Certaines sont installées à une hauteur différente de celle du trottoir attenant pouvant entraîner des chutes de piétions distraits. D’autres sont ostentatoirement installées mais non utilisées pour montrer toute la « puissance » de la profession des bistrotiers soutenue par une mairie si conciliante (voir photo illustrant l’article). De quoi faire pester les riverains qui n’en peuvent plus du bruit généré par les clients installés devant un verre.

Il arrive que certaines terrasses côtoient de quelques centimètres les voies utilisées par les transports en commun et les automobiles qui en passant frôlent presque la rambarde fermant la terrasse installée sur d’anciennes places de stationnement. Quid également d’un fou, d’un terroriste qui empruntant ce même chemin foncerait sur les consommateurs installés en terrasse…?

Notons également les curieuses extensions de nombre de  terrasses annuelles,( tout le monde ne doit-il pas  profiter de la fête! A certains endroits, pouvoir se frayer un chemin sur le trottoir encombré de tables et de chaises est devenu une gageure.

Quantité de terrasses sont laites de bric et de broc, utilisant du mauvais bois exotique posé souvent de guingois. Les sol est couvert de faux gazon miteux. Elles sont parfais agrémentées de fleurs en plastique de piètre qualité, les sièges dépareillés fréquents sont moches eux aussi. Où est le respect des « normes communes  » pourtant définies à cet égard ? Où se trouve la symbiose avec l’aspect « classieux » de la ville et de nos quartiers historiques ? On croit parfais rêver tant l’écart est flagrant. Bien que les éclairages soient interdits, certaines présentent des guirlandes de lampes, il faut que les clients voient ce qu’ils boivent, on ne sait jamais. Toutes ces installations donnent à la ville un air permanent de fête alors que la situation économique et internationale ne se prête pas aux réjouissances. Les trains de licenciements massifs ont reris malheureusement. Une France à deux vitesses!

Que dire enfin de la malpropreté générée par cette activité de fête (épanchement d’urine, vomi, mégots… et nettoyage lassant à désirer surtout le week-end ?

Nous sommes nombreux à constater qu’il y a encore plus de terrasses cette année.  Faut-il, après l’avoir fait pour la covid, compenser le fait que la plupart des professionnels ait clamé un peu partout que lors des JO les affaires avaient été particulièrement molles… ?

Contrairement aux affirmations municipales et de certains touristes amusés, les terrasses saisonnières ne grandissent pas la ville. Paris, nous l’avons déjà écrit, mérite mieux que ces médiocres sortes de structures de campement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *