Le 10 décembre 2019 nous avons publié un article intitulé la petite histoire du « Luminor-Hôtel de Ville » , cinéma d’art et d’essai créé en 1911 au N° 20, rue du Temple , et dont nous rappelions combien il avait conservé cette ambiance disparue que savait si bien rendre Eddy Mitchell dans l’émission de télévision « La dernière séance ». « Devenu le Latina en 1984, puis le Nouveau Latina en 2008, le Luminor-Hôtel de Ville a su au fil des années se réinventer pour rester dynamique et proposer une programmation toujours plus variée. Rénové en 2016 et habillé d’une nouvelle façade et d’un hall doré, le cinéma… est ,,, aussi un espace pédagogique important pour les écoles du voisinage«
Ce cinéma de deux salles indépendant, plus que centenaire qui figure parmi les premières salles de la capitale à avoir programmé du cinéma muet, risque de fermer pour laisser la place à des bureaux ou des commerces. Les propriétaires de l’immeuble souhaiteraient, selon le gérant du cinéma, « expulser leur cinéma pour faire une opération immobilière de bureaux/magasins« . L’affaire serait même portée devant les tribunaux. Connu pour sa diffusion de films d’auteurs que l’on ne retrouve pas dans les autres salles d’exploitants plus importants, le Luminor-Hôtel de Ville partage avec le MK2 Beaubourg, rue Rambuteau, le fait d’être les deux derniers cinémas du Marais.
Face à cette situation, la direction du Luminor a lancé une pétition que nous vous invitons à signer afin d’essayer d’éviter la disparition d’un établissement constitutif de la vie de quartier. Vie que nous ne souhaitons pas voir annihilée malgré les transformations nombreuses déjà subies. Pensons aussi aux membres du personnel attachés à ce cinéma qui risquent de perdre leur emploi et aux 100 000 spectateurs fréquentant chaque année le lieu. L’établissement met aussi à disposition des cartes postales a disposition à adresser à la mairie de Paris Centre afin d’attirer son attention sur ce dosser et conseille d’appeler le propriétaire groupe SOFRA (*) qui de son coté explique, alors que le bail arrive à échéance, avoir proposé une indemnité d’éviction qui n’a pas été acceptée.
Au-delà de la question financière (jusqu’à présent, selon le groupe propriétaire, la salle aurait été louée à des conditions avantageuses ce que réfute le gérant), il nous faut défendre absolument le maintien des cinémas de quartier dont le nombre a fondu et tout faire pour que le cinéma indépendant ne disparaisse pas.
(*) Sur son site le groupe indique qu’il est spécialisé dans 3 secteurs.
– La culture et le tourisme :musées, châteaux, jardins, train historique, vélorail, répliques de grottes préhistoriques en France, et 1 site historique en Belgique. Le tout pour 1,6 millions de visiteurs en 2019.
– L’immobilier commercial : avec un patrimoine de 28 000 m2 de bureaux, commerces, écoles, salles de sport, cinémas, restaurants, mini-crèches et d’associations, principalement sur Paris, première couronne parisienne et Lille.
– L’hôtellerie et la restauration : sont exploites en France et aux Etats-Unis 17 hôtels de 2 à 4 étoiles et 6 restaurants d’enseignes ce qui représente 1339 chambres d’hôtels et 472 places assises. C’est aussi 9 sites haut de gamme de locations saisonnières en Dordogne et en Poitou.