La cuvée 2022 du budget participatif est arrivée …

La mairie communique à nouveau sur l’édition 2022 du budget participatif. Nous avons déjà apporté nos commentaires à ce sujet les années passées. Nous restons en effet dubitatifs sur le modus operandi de cette opération annuelle qui est surtout une affaire de communication. Nous savons aussi combien le  qualificatif « participatif » doit être relativisé à Paris. D’ailleurs la traduction du vote a évolué puisque désormais ce n’est plus un clair oui ou non mais  « J’adore / Coup de cœur » ou « J’aime bien / C’est intéressant« , ou bien « Pourquoi pas ?, » et enfin « Je ne suis pas convaincu » (NDLR: en écriture inclusive alors qu’elle est prohibée) », laissant ainsi le choix à la mairie.

Il est indiqué sur le site Paris.fr que « Treize projets … à l’échelle parisienne et 191 dans les arrondissements » sont proposés sur des thèmes aussi variés que la culture, l’environnement, le sport, l’urbanisme et la solidarité. Il est rappelé que « depuis 2014, plus de 3000 réalisations ont vu jour grâce au budget participatif. Seulement beaucoup d’autres pourtant acceptés n’ont pas été réalisés.  Faut-il vraiment passer par ce mode opératoire dit du budget participatif pour réaliser des investissements que pourrait très bien décider la mairie centrale en lien avec les mairies d’arrondissement? Ces dernières étant en lien  elles aussi avec des comités « Théodule » en tous gentes intégrant des habitants. Pourquoi par exemple allouer un budget aux conseils de quartier, point n’est besoin d’e multiplier les instances pour ce faire! Cette organisation est un empilement pour donner l’impression que les décisions sont prises avec le plus petit échelon municipal c’est-à-dire le Parisien alors que l’on sait trés bien que les décisions sont plutôt centralisées Cela  d’autant que les budgets sont de plus en plus serrés compte tenu de l’endettement élevé de la ville.

Si l’on considère l’ensemble des projets ayant fait l'(objet d’une sélection par la ville,  nous comprenons que pour Paris Centre les thèmes les plus fréquents sont ceux relatifs à la réduction du bruit (personne ne peut s’en étonner!), la réfection des chaussées qui sont il est vrai particulièrement abîmées, le patrimoine, en particulier nos églises qui n’ont pas été bien entretenues par la passé (Saint-Nicolas des Champs qui n’a été qu’en partie restaurée, Saint-Gervais, Les Blancs Manteaux, Saint-Germain l’Auxerrois et Saint-Merri). Sont aussi concernés plusieurs passages (Panorama, Meslay), des équipements sportifs , des projets  de végétalisation dont plusieurs propositions de jardins partagés (ceux existants sont pourtant bien souvent en piteux état) et des projets à caractère social dont une bagagerie.  La restauration de candélabres et la réinstallation des bancs publics font aussi partie de ce foisonnement de projets.

Ne perdons pas de vue que « la réalisation des projets, » est orchestrée par la Ville de Paris qui rappelle que l’aboutissement des dossiers retenus « …peut être ressenti comme long… » Ajoutons enfin qu’un projet peut très bien ne jamais voir le jour… ou peut se trouver très modifié par rapport au dossier initial, créant une certaine frustration.

 

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