Les spécialistes de l’immobilier parisien ont souligné en début d’année et plus récemment encore une légère amélioration du marché. Il « se réanime » progressivement y compris en région Île de France selon les notaires du Grand Paris (les ventes ont bondi de 21% en Ile de France au 1er trimestre). La solvabilité des ménages est meilleure, les banques sont moins frileuses pour octroyer des prêts (la Banque de France indique 12 milliards d’€ de prêts accordés en mars contre 9,9 milliards en janvier, 10,8 milliards en février) et les taux ont baissé (un peu plus de 3 % pour une durée de 20 ans contre plus de 4 % il y a un an et demi), ce qui donne une capacité supplémentaire de financement. Les prix sont à un niveau plus abordable (-12% à Paris sur les 5 dernières années) bien qu’encore chers. Les investisseurs et les familles sont de retour sur le marché… Les notaires estiment que les « passoires énergétiques » (logements classés G et H) se vendent mieux que l’an passé.
Quelques ombres planent néanmoins sur cette reprise qui, soulignons le, concerne aussi le reste de la France. Tout d’abord la situation internationale qui, si elle s’envenimait davantage, risquerait de porter un rude coup au marché. De leur côté, nos élus souhaitent taxer davantage les résidences secondaires, ce qui ne serait pas sans effet sur le marché et enfin, il est de plus en plus question de modifier à la hausse les droits de mutation, ce qui n’est pas non plus de bon augure et contrarierait les frémissements d’une reprise. La modification de la fiscalité plus lourde des meublés non professionnels freinera elle aussi la reprise. Quant au neuf il se vend moins bien (- 10% au 1er trimestre 2025 selon les données de la fédération des promoteurs immobiliers), un marché divisé par 2 en 6 ans, ce qui est très inquiétant alors que la France en général et la région Ile de France plus spécifiquement ont un manque chronique de logements. Est-ce la conséquence de la suppression de l’avantage fiscal Pinel ?
Le marché semble se réveiller mais nous ne sommes pas revenus au niveau d’avant crise, loin s’en faut ! Aussi les vendeurs doivent s’adapter aux acheteurs davantage tatillons.
En conclusion il est possible d’affirmer que globalement des prémices de reprise sont perçus sur le marché immobilier mais ils restent encore bien timides et fragiles.