Paris compte 14 000 feux tricolores sur ses 1 700 km de voies! Pour les gérer, la ville a installé un poste central d’exploitation (PC) de 499 m2 dans les sous-sols de l’Ile de la Cité. Il abrite 40 agents qui exploitent un système informatique sophistiqué et veillent 7 jours sur 7. Ce PC assure « la bonne marche des feux tricolores parisiens, régule le flux des usagers, piétons, bus et tramways, vélos, deux roues et véhicules privés« . Tout dysfonctionnement est signalé à un agent de ce PC. « Dans chaque carrefour, la durée des couleurs va être répartie pour que chaque usager – bus, voiture, piéton, cycliste – puisse avoir le temps de passer »
Pour fluidifier la circulation, ce qui ne parait pas évident lorsque l’on considère ce point en tant qu’usager, existent des « plans de feux » fondés sur l’analyse du trafic de chacun des croisements. « À chaque couleur, une durée est associée en fonction du nombre de véhicules comptabilisés par heure et de leur vitesse. En pratique, un cycle de rouge-jaune-vert dure de 50 secondes (la nuit) à 90 secondes pour les voies les plus fréquentées en journée, et jusqu’à 120 secondes pour les carrefours impliquant les tramways. Le système informatique « Surf », pour système urbain de régulation des feux, intègre et met en musique ces données. Selon que l’on soit le matin, la journée, le soir ou la nuit, les plans de feux changent. »
Dans la salle du PC, un écran géant de 10 m affiche l’intensité du trafic (vert, jaune, orange ou rouge) surveillé par des agents qui se relaient de 6h30 à 23h00 afin d’agir au besoin sur la durée des feux.
Il faut noter précise l’article de paris.fr dont nous sommes inspirés (**) qu’un « système permet aussi la mise en œuvre d’ « ondes vertes » : les véhicules roulant sur un axe à une vitesse constante et raisonnable voient les feux passer au vert au fur et à mesure de leur progression. Cela favorise une conduite apaisée et limite le bruit et la pollution causée par les freinages et redémarrages. » Encore faut-il que le trafic soit fluide.
Cette gestion de tous les instants n’est pas une mince à faire et se trouve complexifiée par les mesures de restrictions de circulation et la multiplication des vélos de ces dernières années. Bravo aux équipes qui sont constamment sur le pont…
(*) Fils qui se retrouvent dans les nombreuses armoires marron qui sont sur l’espace public sachant qu’ils empruntent les égouts ou les réseaux de fibre optique.