Les ZFE supprimées…

Nous y voilà… après les nombreuses campagnes menées partout en France par les opposants aux ZFE (zones à faible émission), le mercredi 28 mai 2025 jour du vote de leur suppression dans tout le pays (Y compris Paris et Lyon) est à marquer d’une pierre blanche (98 voix pour la suppression contre 51). Cette ineptie facteur d’inégalité sociale ne pénalisera plus les ménages modestes dans les communes où la décision a été prise d’instaurer de telles zones. Les manifestants demandaient à laisser tranquilles les 10 millions d’automobilistes et 800 000 motards impactés! De grandes villes outre  Paris, se sont mobilisées contre cette mesure: Lyon, Nice, Nantes, Brest .
Rappelons que le mouvement « Les Gueux » créé par l’écrivain Alexandre Jardin à demandé « une écologie moins violente… ». Il a été rejoint par d’autres (la Ligue de défense des conducteurs, la Fédération française des motards en colère…) et de nombreux sympathisants (les forains, les opposants à l’éolien, l’association 10 millions de copropriétaires s’insurgeant contre le coût des conséquences du diagnostic de performance énergétique relevant lui aussi de l’écologie punitive). Tous n’admettent pas cette forme d’exclusion de fait, antisociale et inégalitaire, qui s’ajoute à tout cet empilement de normes aujourd’hui particulièrement décriées et restreignant la liberté de chacun.
Certes, selon santé publique France, 40 000 décès prématurés seraient causés chaque année dans notre pays par la présence de particules fines. Est-on sûr que cette étude qui ressort à tout bout de champ est inattaquable ? Cela justifiait il de « taper fort » sans distinction sur tous les automobilistes qui n’ont pas les moyens de changer de véhicule, y compris ceux dont c’est l’outil de travail ? Si ce principe idéologique avait été étendu comme prévu, il a été estimé qu’en 2028, dès lors que les voitures Crit’Air 2 ne devaient plus circuler, 7 voitures sur 10 auraient été bonnes à rejoindre les casses. Une folie et pendant ce temps notre industrie automobile et celle de toute l’Europe s’effondrent à grande vitesse avec toutes ses conséquences sur l’emploi !! Imagine t’on à Paris notamment, devoir tous, y compris les personnes âgées, se déplacer à bicyclette (accentuant la dangerosité pour les piétons), alors que les transports alternatifs peinent à voir le jour ? Ce paradoxe, renforcé aussi par le fait que dans les grandes villes la qualité de l’air ne cesse de s’améliorer et souligne combien la France a fait des efforts comparé à bien d’autres pays, a été entendu par les députés. Ils ne sont pas restés insensibles à tous ces arguments même si les écologistes poussent des cris d’orfraie et prédisent la catastrophe et parlent de décision rétrograde et stupide. 

La négociation proposée, métropole par métropole, par le gouvernement tombe de fait aussi à l’eau. Les panneaux de signalisation déjà installés, souvent avec zèle, vont devoir être enlevés.

L’approche des élections municipales a aussi pesé dans la balance. 

Conclusion:  trop de normes tue les normes, trop d’interdictions les tue elles aussi. Prochaine étape, souhaitons le, l’arrêt des contraintes coûteuses du diagnostic énergétique excluant du marché de nombreux logements alors que la France en manque cruellement et depuis longtemps ! 

Espérons que le conseil constitutionnel s’il est saisi ne remettra pas en cause ce vote…

Sources: Médias et presse des 17, 18 et 19 et 28 mai

1 commentaire

  1. Excellent article, merci Dominique ! Seuls quelques bobos parisiens fortunés en seront chagrins en se montrant bien égoïstes… Les privilèges de quelques-uns peuvent faire le malheur de bien d’autres, et se soucier des moins privilégiés que soi est devenu, particulièrement à notre époque, bien nécessaire…
    Faut-il rappeler également que l’essentiel de la pollution dont nous souffrons provient de l’industrie de pays voisins, plus particulièrement de l’Allemagne et de ses mines de charbon, ré-ouvertes ou créées pour pallier la suppression de l’énergie nucléaire exigée par une frange extrême des écologistes, qui ont bien failli nous coûter la nôtre (dont les pays peu ou pas producteurs d’électricité sont bien contents de bénéficier quand leurs coûteuses et incertaines éoliennes et autres panneaux solaires sont inaptes à leur en fournir avec régularité en quantité suffisante…). Diversifier les sources d’énergie est indiscutablement nécessaire, le faire avec sagesse plus encore : l’intégrisme et la rigidité, dans tous les domaines (qu’ils soient écologique, religieux, philosophique ou scientifique) ne résolvent rien et se révèlent, bien au contraire, délétères. Puissions-nous en toute chose raison garder…

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