La ville de Paris compte dorénavant un nouveau type de vol, les plaques des noms des rues! D’épisodique, la pratique se généralise et il y a de quoi faire dans la capitale qui compte 6 000 rues! Comme toutes les plaques en émail, notamment publicitaires dont la cote a grimpé, les plaques de rue parisiennes se vendent bien sur les plates-formes de revente telles eBay ou Leboncoin. Le prix de ces éléments de patrimoine, selon la notoriété de la rue ou de la place où elle a été enlevée, peut atteindre 500 € ! Il est étonnant que la chasse aux revendeurs ne soit pas faite systématiquement d’autant que la mairie elle-même est amenée à enlever des plaques (plaques usagées, changement de nom de la voie, immeuble démoli et remplacé par un immeuble aux parois de verre …) et en propose à la vente dans sa boutique rue de Rivoli.
Il est rageant de ce dire que des voleurs sont à l’œuvre même pour ce genre de pièce et l’emplacement laissé vide (voir photo illustrant l’article montrant les plaques enlevées à l’angle des rues de Jarente et de Madame de Sévigné ex 4e) nous attriste. Il devient difficile d’imaginer que cette évolution des comportements est bien réelle…
Propriété de la ville de Paris, le vol d’une plaque est passible de 3 ans d’emprisonnement et de 45K €. En cas de recel les peines sont de 5 ans de prison et 375 K€ d’amende. Mais imagine t’on un tribunal appliquer de telles peines si par chance le voleur a pu être appréhendé ?
La mairie a lancé fin 2023 une campagne de recensement par déclaration sur le site « dansmarue » des plaques manquantes (opération « À vos plaques, prêts, partez! »). Bien que discrète cette action a permis d’enregistrer plus de 1 800 signalements. Mais toutes les plaques n’ont pas été remplacées. La moyenne annuelle de repose est de 200 plaques avec une montée exponentielle à 1 280 l’an passé pour cause de jeux olympiques. Il en reste encore 200 à remettre. Certains habitants se plaignent d’ailleurs de la lenteur apportée au remplacement des plaques manquantes et de la moindre qualité des nouvelles.
Comme le souligne un article de presse, ces plaques dérobées font partie du patrimoine. Les arracher est lamentable. Les remplacer représente un coût supporté par les contribuables. Aussi cela mériterait-il une action plus volontariste pour rechercher les voleurs sans vergogne à l’origine de ces faits ? Mais il y a tellement de sources de délinquance que les effectifs de la police ne peuvent malheureusement plus suffire à contrôler tout à la fois.
Sources : Police et réalités et Portail Orange 21 mai 2025, Actu.fr 19 mai 2025