Retour de vacances à Paris : le choc !

Certains d’entre nous n’ont pas quitté Paris durant l’été, d’autres ont préféré en revanche se rendre vers des horizons différents. Pour ceux qui sont partis, revenir à Paris est un véritable choc.

Tout d’abord on est frappé par la concentration de personnes dans les rues en raison du sur tourisme, puis par la malpropreté ambiante des trottoirs et plus généralement de l’espace public. L’état de non entretien des plates bandes plantées de verdure sur certains trottoirs laisse pantois.  Les rideaux métalliques sur lesquels il ne reste plus un centimètre à taguer, les vitrines de magasins en vente ou à louer maculés d’affiches sont une autre forme de pollution… Les  poubelles débordantes, les points pourtant connus encombrés de dépôts de déchets, les papiers gras et autres saletés qui volent avec le vent, les traces d’épanchement d’urine et de graisse devenues indélébiles sont elles aussi légion et laissent une impression de non retour tant cet environnement parait faire partie de notre quotidien depuis quelques années déjà. Quant aux annonces périodiques de plans municipaux de lutte contre la malpropreté elles n’ont été suivies d’aucun résultat probant (excepté les déjections canines). 

« Redécouvrir » toute cette saleté saute aux yeux, après quelques semaines d’absence et prend la forme d’une agression qui nous fait mal pour notre capitale et les Parisiens qui ne méritent pas un tel traitement. Et comme rien ne change, la situation empire. La photo illustrant l’article prise rue Beaubourg le 7 septembre est typique de la situation devenue ordinaire de nos trottoirs (cumul de papiers gras [un restaurant asiatique est proche], des traces indélébiles sur le bitume et de monstrueux tags présents depuis des mois sur un rideau métallique…ce qui traduit un état d’abandon patent de la lutte contre la malpropreté).

Mais revenons à cette lancinante question, comment s’organisent les grandes métropoles et capitales pour être si propres si on les compare à « la ville lumière » ?  Le choc dont nous avons parlé plus haut est d’autant plus manifeste que parmi les Parisiens qui reviennent de leurs congés d’été, nombre d’entre eux ont visité des villes propres… qui disposent souvent de moyens moindres! Au-delà de la volonté affirmée des équipes municipales de ces villes propres, il y a aussi l’engagement et la participation des habitants (commerçants et particuliers), toutes générations confondues, une organisations efficace et éprouvée mise en place avec des équipes de la propreté suffisamment dimensionnées et des moyens pour les accompagner.  Ces équipes municipales n’hésitent pas à faire des arbitrages conséquents s’il le faut car la lutte contre la malpropreté représente pour elles une priorité absolue.

A n’en pas douter, le sujet de la malpropreté sera un thème central lors de la campagne des prochaines élections municipales et Il faudra de toute manière proposer tôt ou tard d’associer les habitants (via des groupes de travail) à cette lutte.

Rappelons aussi la fameuse « parenthèse enchantée » pour cause de jeux olympiques. Pourquoi Paris est devenue alors subitement plus propre et pourquoi cette situation n’a pas été maintenue ? A coups de centaines de millions d’euros, la Seine a bien été nettoyée pour s’y baigner et il se dit que c’est un succès. Ne peut-on pas faire de même pour la propreté de nos rues ? Un vrai mystère… 

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