Le marché de l’immobilier reste en demi-teinte et timide en cette fin d’année 2025

Périodiquement nous faisons le point sur le marché immobilier et son évolution. Rappelons que la baisse des prix et la chute des ventes ont eu pour cause la situation inflationniste et de la situation internationale provoquant une hausse des taux d’intérêt et donc du coût des crédits immobiliers. S’est ajoutée à ces difficultés la délicate question des passoires thermiques. Contexte qui s’est conjuguée aussi à la frilosité, avérée ou non, des établissements financiers soumis, il faut le savoir, à des règles strictes de conditions de prêt qu’ils ne peuvent contourner. La Banque centrale européenne y veille.
Depuis quelques mois un optimisme relatif est revenu de l’avis des professionnels et des notaires. Les taux ont baissé, la hausse annoncée des droits de mutation de 0,5% au 1er avril dernier ont contribué à redonner quelques couleurs au marché qui reste néanmoins fragile. Il ne faut donc pas s’emballer. Ce d’autant qu’à Paris la baisse des volumes de vente est patente. Il s’agit d’un marché spécifique, limité par le taux d’emprise des logements en locations saisonnières  dont la proportion est très élevée et par la politique d’acquisition effrénée de biens menée par la mairie. Le marché n’est donc pas pur au sens économique du terme.
Selon les données récemment parues il ressort que 2025 marque en France une reprise des transactions dont le nombre ne baisse plus (entre 940 et 950 000 prévues sur l’ensemble de l’année soit +11% sur un an). Cette reprise va t’elle se maintenir en 2026 ? Et va t’elle toucher Paris ? Aucune accélération à la hausse n’est constatée pour le moment. Seulement un léger frémissement. Les incertitudes politiques, la hausse du prix des matériaux pour les travaux, les difficultés de stationnement des artisans intervenant dans u Paris « TOUT VELO » et les annonces fiscales diverses faites à jet continu lors des débats budgétaires n’incitent pas à la confiance, échaudant à la fois les vendeurs et les acheteurs.

 

La note de conjoncture du 2e trimestre établie par la chambre des notaires de Paris montre qu’ « En Ile-de-France, les volumes de ventes des logements anciens ne progressent que de 3% au 2e trimestre 2025. Cette hausse reste timide, l’activité sur 12 mois étant toujours inférieure à 120 000 transactions depuis un an et demi, signe d’un marché durablement ralenti.  La dynamique reste contrastée selon les territoires : Paris enregistre une chute de 12% des volumes de ventes, tandis que la Grande Couronne se démarque par une hausse de 10%. Côté prix, la stabilisation amorcée précédemment se confirme : les prix des appartements restent stables et la baisse sur les maisons est désormais très légère… Les perspectives restent donc incertaines : peu de progression de l’activité anticipée pour les prochains mois, une potentielle légère hausse des prix, un marché locatif de plus en plus tendu et un accès à la propriété toujours limité… »  Après un premier trimestre dont les volumes de ventes ont été dynamisés par l’anticipation de l’augmentation des droits de mutation dans certains départements, l’activité du marché francilien global au second trimestre ne progresse plus que de 3% sur un an, avec 28 740 transactions. Une poussée timide car le volume annuel de 117 930 ventes à fin juin, bien qu’en augmentation de 5% sur un an, reste inférieur à 120 000 depuis 6 trimestres consécutifs, comparable au creux de 2009 observé durant 4 trimestres. La dynamique des ventes, faiblement positive en avril (+2% de ventes sur un an) et négative en mai (-8% sur un an) a toutefois été beaucoup plus soutenue en juin (+12% sur un an), laissant augurer une activité pour le mois de juillet au moins équivalente. » Cependant  » calme, encouragés par le télétravail. Mais depuis, les habitudes ont changé : le présentiel revient, les trajets se raccourcissent, et Paris redevient une évidence pour de nombreux ménages. Au final, la demande pour les appartements à Paris repart à la hausse.« 

En ce qui concerne le prix de l’immobilier parisien « ...parmi les changements significatifs récents…on observe une baisse d’intérêt pour les maisons de banlieue. Après la crise du Covid-19, beaucoup de Parisiens avaient fait le choix de s’éloigner, à la recherche d’espace et depuis le début de l’année 2025,  un retournement de tendance. Le prix moyen du mètre carré est remonté à 9 502€ en juillet 2025, avec seulement 9 arrondissements désormais sous les 10 000€/m². Une hausse modérée qui pourrait marquer le début d’un nouveau cycle de progression des prix en 2026 en raison de l’exonération des droits de donation familiale et de l’élargissement du prêt à taux zéro.. »

Marché complexe, situation intérieure complexe, situation internationales complexe, il n’en faut pas davantage, sans se tromper, pour affirmer que le marché de l’immobilier est instable, hésitant, sans vigueur et qu’une véritable reprise n’est pas encore en vue.

A titre indicatif voici les prix moyens de l’immobilier de Paris Centre publiés par l’agence immobilière Hosman (*) en juillet dernier :

Ex 1er arrondissement  : 12 849€ / m²
Ex 2e  arrondissement : 11 004€ / m²
Ex 3e  arrondissement : 12 036€ / m²
Ex 4e  arrondissement  : 15 848€ / m²
(*) Autre source : Le Figaro du 09 décembre 2025

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