La Basilique Notre Dame des Victoires

Accolée à l’arrière de la mairie du 2ème arrondissement avec sa façade principale sur la place des Petits Pères, la basilique Notre Dame des Victoires a été construite à l’initiative de Louis XIII. Ce dernier en effet a formulé en 1614 le vœu d’ériger une église dédiée à la Vierge s’il sortait victorieux d’un conflit avec les protestants, ce qui fut le cas grâce au siège de la Rochelle que ses troupes emportèrent en 1628.

C’est Pierre le Muet (1591-1669) qui fut chargé de ces travaux. Cet architecte paracheva notamment la construction du Val de Grâce,  du château de Tanlay et réalisa l’Hotel de Saint-Aignan rue du Temple. Faute de moyens financiers suffisants les travaux furent rapidement interrompus et reprirent 28 ans plus tard en 1656 dirigés par Libéral Bruant. Mais l’église dans son aspect actuel ne sera achevée qu’en 1749. La façade est l’œuvre de l’architecte du duc de Berry, Sylvain Cartaud. Elle est très classique (ionique et corinthien à la fois)  terminée par un tympan triangulaire aux armes de France (couronne royale et ordre du Saint-Esprit) et surmontée sur les côtés de deux obélisques.

A l’intérieur,  2 particularités attirent le visiteur. D’une part, les ex-voto qui habillent la quasi totalité des parois, on en compte 37 000 ! Ils sont le résultat de la consécration de la paroisse au Cœur immaculé de Marie en 1836. L’association de prière mariale (l’archiconfrérie du très saint et immaculé Coeur de Marie) créée à cet effet existe toujours et les personnes qui viennent prier et dont les vœux sont exaucés font apposer ces plaques sur les murs. Pratique qui existe toujours. Dans le chœur, d’autre part, sont exposés 7 immenses tableaux du célèbre peintre Van Loo illustrant la vie de Saint-Augustin et le vœu en question de Louis XIII.

Outre un très joli bénitier en marbre du XVIIe siècle,  le buffet de l’orgue présente un grand intérêt. Classé monument historique en 1905, il a été exécuté par Louis-Alexandre Régnier (auteur aussi de la chaire) et montre en particulier de riches décors d’anges. L’instrument quant à lui est dû au facteur d’orgues du XVIIIe, Lesclop.

La grande statue blanche de Notre Dame des Victoires est une œuvre italienne réalisée en plâtre et date de 1809. La couronne coiffant la Vierge n’a été ajoutée qu’en 1853 à la demande de Pie IX en remerciement de la libération de Rome par les troupes françaises.

Signalons aussi depuis 2012 la création d’une chapelle dédiée aux parents de Sainte-Thérèse de Lisieux qui étaient très attachés à ce sanctuaire. Ce dernier accueille d’ailleurs chaque année, à ce titre,  les reliques de la sainte.

 

Sources : Le guide du patrimoine de Paris aux éditions Hachette.

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