Les ongleries dans le viseur de la mairie

Nouveau « combat » lancé par la mairie de Paris, limiter la multiplication des ongleries. Paris Centre come d’entre arrondissements n’en manque pas. Selon une étude réalisée conjointement par l’Atelier Parisien de l’Urbanisme et la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, le nombre de ces officines est passé de 470 en 2020 à 565 en 2023, soit une augmentation de plus de 20%! Pour l’adjoint en charge du commerce et de l’artisanat, il faut davantage défendre les artisans que les ongleries et surtout éviter la mono activité de certaines rues. Dont acte, pourtant certaines d’entre elles sont déjà caractérisées par la mono activité des bars ou des commerces d’habillement et à ce titre n’ont jamais fait l’objet de la même attention de la municipalité. Comprenne qui pourra?
Mais les ongleries, est il objecté, sont polluantes et ne protègent pas l’environnement en raison des solvants nocifs contenus dans les produits utilisés. Les bars polluent eux aussi en matière de bruit nocturne et pour ce qui est du prêt à porter des études récentes montrent que leur fabrication fait partie des activités les plus polluantes nécessitant l’utilisation d’énormes volumes d’eau!
Quid alors ?
Il semblerait que dans le cadre du PLU (Plan local d’Urbanisme) la mairie soit prête à racheter les locaux vacants (*) lors de leur mise en vente afin de lutter contre cette mono activité des ongles. Il faut noter que cette activité, par le hasard de la statistique, est classée dans le secteur « santé et bien être » comme les officines de massage et les cabinets de médecins ? Une autre curiosité de nos règles et arcanes administratives. Il n’empêche dans nos quartiers, nous voyons effectivement fleurir ici et là, la tendance n’est pas non plus nouvelle, des ongleries qui nécessiteraient d’être davantage réglementées…
La volonté affichée de la mairie peut se comprendre mais il faudrait aussi, afin de la rendre plus juste et plus marquée, qu’elle s’étende à d’autres secteurs qui favorisent la mono activité de certaines de nos rues !
(*) Cession réalisée via une société d’économie mixte (SEM) comme elle l’a déjà fait ponctuellement puis loué à un prix étudié et revendu ensuite à un commerçant de son choix.

1 commentaire

  1. Il me semble que les ongleries sont moins nocives en effet que bien d’autres mon-activités.
    Elles font moins courir de risques à leurs clients en tous cas que les entreprises de percing

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