Echanges avec la municipalité sur la propreté

Marais-Louvre a rencontré le nouvel adjoint à la maire de Paris, Antoine Guillou en charge de la propreté, des déchets et de l’assainissement qui a remplacé Colombe Brossel, laquelle a récemment été élue membre du Sénat. Assistaient notamment à cette réunion pour Paris Centre, Dorine Bregman adjointe en charge entre autres responsabilités de la propreté dans l’espace public et Alexandre Bondoux conseiller du maire de Paris Centre, en charge notamment de la propreté.

Quels enseignements tirer de ce rendez-vous où ont été abordés de nombreux sujets ?

Il nous est rappelé que les services de la propreté regroupent 7 500 agents avec deux métiers principaux, le nettoiement (pour l’essentiel en régie) et la collecte des ordures (en régie et par des sociétés privées). Depuis 2020, la propreté a été territorialisée afin de donner aux maires d’arrondissement la compétence, avec leurs équipes, d’organiser leurs priorités d’actions. A cela s’ajoutent des moyens supplémentaires et une « enveloppe souplesse » visant à utiliser des prestations privées au besoin, sans oublier les investissements en matériels effectués et la mise en œuvre progressive pour le nettoiement d’interventions en équipe qui nécessite une gestion du changement délicate auprès des agents concernés.

Face à nos remarques sur le fait que malgré ces actions nos quartiers restent en bien des endroits malpropres, Dorine Bregman nous a répondu que des plans de propreté ont été établis en lien avec les conseils de quartier, des actions renforcées étant aussi mises en œuvre durant l’été (juin à septembre). Le suivi est assuré lors de points mensuels avec tous les intervenants.
Nous avons rappelé la nécessité de mieux suivre les lieux habituels de 
dépôts sauvages pour lesquels il nous est indiqué que la meilleure solution consiste à procéder à un signalement sur l’application « dansmarue » pour un enlèvement rapide.

Une précision importante nous a été apportée :  ce site a pour premiers destinataires de son utilisation les agents de propreté de la ville, qui assurent l’essentiel des déclarations sur ce site. « dansmarue » est également ouvert aux informations fournies par les usagers. Et le délai d’enlèvement est en moyenne de 48h. Nous signalons plusieurs lieux de Paris Centre particulièrement touchés par ce phénomène ainsi que par la malpropreté et insistons pour qu’aussi le nettoyage soit assuré le week-end. Les équipes de la propreté seront renforcées à l’occasion des JO.  Des agents supplémentaires volontaires seront dédiés aux lieux à forte fréquentation qui ont été répertoriés.

Dorine Bregman nous a annoncé à ce propos que la mairie de Paris Centre n’est pas favorable à donner suite aux demandes des exploitants d’établissements disposant de terrasses souhaitant l’extension des horaires durant les Jeux. D’ailleurs des études tendent à démontrer que les touristes qui se rendront aux JO sont à 85% des touristes français habitant pour une bonne part l’Ile de France. Nos interlocuteurs insistent sur l’ambition de la mairie de Paris de faire découvrir aux touristes, par une communication ciblée, un autre Paris que celui des JO, de manière à éviter une concentration trop forte prés et sur les sites des épreuves sportives. Ces sites étant gérés, y compris en matière de propreté, par le comité d’organisation des jeux olympiques.


Les sujets récurrents sont ensuite abordés, en matière de 
tags et d’affichage sauvage.  Suite à notre interrogation sur la pérennité, faite à grand renfort de publicité, des amendes dressées à l’encontre des annonceurs, Antoine Guillou est formel. Il s’agit d’une action de fond notamment dans notre arrondissement particulièrement touché par ce phénomène.  Sur les tags nous soulevons la question du traitement de ceux situés à grande hauteur, sujet qui va être examiné, et sur les graffitis des rideaux métalliques des commerces. Des opérations groupées ont lieu les concernant mais il faut l’accord des commerçants, qui n’est pas toujours obtenu. 
La question des épanchements d’urine reste patente, nettoyage à l’eau sous pression sans autre produit, ce qui nous parait insuffisant. Quant aux déjections canines, elles reviennent en force et il faut agir pour endiguer ce type d’incivilité qui avait quasiment disparu.

Les corbeilles Cybel en métal, de forme carrée, anti rats et anti attentat remplacent progressivement celles en filets de métal moins solides et fréquemment tordues.  Dans différents endroits les corbeilles sont enlevées sans être remplacées, ce qui dans certaines configurations aide paradoxalement à réduire le nombre de dépôts sauvages. La lutte contre les rats demeure malheureusement, surtout depuis la covid où les ventes à emporter se sont fortement développées. Les emballages, pas toujours déposées dans les corbeilles, ne facilitent pas la lutte contre les rongeurs.

Nous concluons cet échange constructif sur les nouvelles règles concernant les bio déchets. Les expérimentations menées (ramassage à domicile, bornes de collecte…) ont abouti à  la décision de ne mettre des composteurs qu’auprès des copropriétés intéressées disposant d’espace suffisant et de disposer des bornes de collecte sur l’espace public là où se trouvent déjà des stations Trilib’ et sur les marchés alimentaires. Les 200 bacs actuellement en place devraient passer à 700 cet été.

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