Attention les terrasses estivales reviennent !

Avec l’arrivée du printemps, sonne le glas de la fin d’une relative tranquillité nocturne pour nombre de Parisiens. Les terrasses éphémères devenues estivales et les contre-terrasses font en effet leur grand retour à partir du 1er avril et jusqu’au 31  octobre, avec dans bien des cas leur lot de nuisances.  Point n’est besoin en effet de se voiler la face, la plupart de ces terrasses multiples apparues par la volonté de nos édiles afin de compenser la perte de chiffre d’affaires des débitants de boissons durant la pandémie, apporte  bruit, réduction de l’espace public (rues piétonnisées trottoirs, terre-pleins, placettes, devant les immeubles mitoyens aux bars sont occupés), réduction du nombre de places de stationnement et de livraison elles aussi occupées, alcoolisme, épanchements d’urine et autres saletés voire même de l’insécurité…  Les terrasses enlaidissent aussi les rues notamment dans les quartiers historiques où le contraste est encore plus criant.  La mairie, sans concertation, a transformé une décision temporaire dédiée curieusement aux seuls exploitants en une mesure renouvelable chaque année. Opération pérennisée au travers d’un règlement rédigé à la hussarde et publié le 11 juin 2021 ainsi que nous l’avons déjà souligné.  Disposer d’une telle terrasse « booste » le chiffre d’affaires et amène sans doute de juteux profits, d’où la ruée des demandes faites à la mairie. Il serait question de plus de 11 000 demandes déjà parvenues …

Combien seront-ils autorisés cette année ? La mairie très accommodante avec cette corporation ne veut surtout pas lui déplaire et puis pour nos élus, dans leur dialectique, la fête prime tellement sur d’autres sujets pourtant importants, que dans leur esprit Paris sans ses bistrots bruyants et ouverts la nuit ne serait plus Paris…

Pendant que cette fête quotidienne bat son plein, les habitants, les malades comme les bien-portants, les enfants qui ont le malheur de loger prés d’établissements dotés en terrasses ne peuvent pas dormir. L’espace public ainsi monopolisé rend difficiles les déplacements des personnes âgées et handicapées, déjà perturbées qu’elles sont par les incivilités des conducteurs de bicyclettes et de trottinettes. Traverser une rue devient un exercice de haute volée si l’on ne veut pas se faire renverser.

De ce qui nous est rapporté, les demandes de terrasses saisonnières ont explosé au point qu’il semble difficile pour la mairie de pouvoir les traiter dans les temps. On peut supposer que les autorisations dans ce cas seront données a posteriori, voire par défaut car les demandes continuent à affluer. De façon plus explicite encore, la mairie a indiqué que ces terrasses étaient réservées aux débits de boissons, restaurants, glaciers, salons de thé et hôtels, ce qui ne change pas grand-chose sur la situation passée; très peu d’autres commerces avaient bénéficié de ce privilège.  Dans certaines mairies d’arrondissement court le bruit que les autorisations étaient données de façon drastique, que ceux ayant « fauté » par le passé n’en disposaient plus et que tout est entrepris pour faire respecter le règlement (respect du périmètre autorisé, respect des horaires de fermeture à 22h00, rangement du mobilier à l’intérieur des établissements ou en façade, interdiction des toits, bâches, barnums et du bois de palettes. de mobilier dont la hauteur dépasse 1m30…). On doute de l’application de toutes ces bonnes résolutions qui reposent surtout sur un comportement « citoyen » des exploitants et sur la diligence des services compétents et suffisamment dimensionnées de la ville  (DU et DPSP) ?

Compte tenu de la situation passée, il ne faut pas s’étonner que des actions judiciaires aient été lancées par Réseau Vivre Paris ! qui regroupe des associations d’habitants dont Marais-Louvre.

 

 

1 commentaire

  1. elles reviennent, et n’ont pas attendu le 1er avril pour se réinstaller ! cela, même sur les trottoirs les plus étroits. Certaines sont déjà reconstruites…

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