De grandes expositions cet automne

Paris offre l’avantage de proposer en ce début d’automne une kyrielle de nouvelles expositions qui donnent l’embarras du choix aux amateurs. Nous avons sélectionné celles qui se tiennent à Paris Centre nous paraissant devoir être vues.

Alors que la polémique sur la fermeture durant 5 ans du Centre Pompidou est toujours patente, force publicité est faite sur « Surréalisme. L’exposition du centenaire » ouverte depuis peu jusqu’au 13 janvier.  Elle est qualifiée de magistrale par certains, critiquée par d’autres tant le champ couvert est vaste (étendue jusqu’aux Amériques et aux années 60) et les oeuvres présentées (500) trop abondantes pour le visiteur. « Le riche parcours thématique fait alterner salles de peinture et cabinets intimes d’arts graphiques. Dans sa scénographie, l’exposition s’est inspirée des expositions historiques du surréalisme et de leur volonté d’émerveiller, faisant même appel à un magicien pour créer dès l’entrée une atmosphère onirique« . Les artistes femmes ne sont pas oubliées, Léonora Carrington, Dora Maar et Léonor Fini qui habitait 8 rue de la Vrillière  (ex 1er) à côté de la place des Victoires.

Le Musée des arts décoratifs, sous le titre « Christofle : une brillante histoire« , nous permet de parcourir à partir du 14 novembre et jusqu’au 25 avril, au travers des années, tout le savoir faire de la célèbre maison d’orfèvrerie fondée en 1830 (1830-1910) par Charles Christofle (1805-1863) puis développée par Henri Bouilhet (1830-1910). Ils sont, souligne le texte de présentation de l’exposition à l’origine de la  » métamorphose les lignes et les décors de l’argent pour les diffuser dans la vie quotidienne« . La rétrospective comporte 600 pièces, dessins et affiches provenant du Conservatoire Bouilhet-Christofle et de grandes institutions.

Le musée Carnavalet se penche sur « Paris 1793-1794 : une année révolutionnaire » du 16 octobre au 16 février. Année  trés complexe, la plus révolutionnaire avec la Terreur, qui marque une véritable rupture où  » naissent à la fois des rêves, des utopies mais aussi des peurs collectives et des violences, donnant lieu à un véritable foisonnement artistique, sensible et intellectuel en ce temps de crise, que l’on retrouve à travers ces œuvres multiples, miroirs de la vie de Parisiens et Parisiennes d’alors« . 250 pièces (peintures, objets historiques, mobilier, papiers peints…) retracent cette période.

Dans un registre tout à fait différent, le musée Picasso présente à partir du 15 octobre au 19 janvier la période des premières années (1934-1947) de Jackson Pollock (1912-1956) durant laquelle apparaissent ses premières réalisations influencées par les « muralistes mexicains » jusqu’en 1947 où son style évolue.  » Ce corpus témoigne des diverses sources qui nourrissent les recherches du jeune artiste, croisant à l’influence des arts amérindiens celle des avant-gardes européennes, dont Pablo Picasso« .  Environ 100 oeuvres sont aux cimaises prêtées par des institutions en France et à l’étranger. « L’exposition s’attache à souligner l’intensité et la singularité de son œuvre dans ses différentes dimensions (peinture, gravure, sculpture)« . La peinture illustrant notre article, présentée au musée Picasso est intitulée « The key » et date de 1946.

N’oublions pas Le Louvre avec l’exposition de la « Figure du fou du Moyen Âge aux Romantiques » du 16 octobre au 3 février. Elle est jugée  « ambitieuse et stimulante » en ce sens que la notion de folie a inspiré la création artistique, y compris la littérature. Le parcours est chronologique au travers des 300 oeuvres sélectionnées (sculptures, ivoires, coffrets, petits bronzes, médailles, enluminures, dessins, gravures, peintures sur panneau, tapisseries). « … c’est le Moyen Âge qui a donné corps à la figure subversive du fou. Si elle prend ses racines dans la pensée religieuse, elle s’est épanouie dans le monde profane pour devenir à la fin de la période un élément essentiel de la vie sociale urbaine…. Au XIIIe siècle, la notion est donc inextricablement liée à l’amour et à sa mesure ou démesure, d’abord dans le domaine spirituel, puis dans le domaine terrestre... A l’époque moderne, la figure du fou institutionnel semble s’effacer progressivement, remplacé dans les cours d’Europe par le bouffon ou le nain« .

 

Nous vous conseillons de consulter les sites internet des différents musées pour connaître les horaires des visites et des conférences mais aussi pour s’inscrire. 

 

Sources: Officiel des spectacles. Sortir à Paris, Connaissance des arts et sites des musées retenus

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