Nous nous sommes mobilisés avec d’autres associations pour limiter la multiplication des terrasses notamment saisonnières. Entre août 2019 et septembre 2023, la surface des terrasses a augmenté de 40% (!), passant de 142 765 à 299 969 m2 (dont 49 033 m2 pour les seules terrasses saisonnières) (*) avec leur cortège de nuisances ( bruit, saleté , réduction de l’espace public). La fermeture des quais a souvent conduit à en faire de nouveaux lieux de fête, à l’instar d’autres lieux inoccupés. La seule ligne de conduite de l’équipe municipale est donc simpliste « tout pour la fête et les touristes« . C’est ainsi qu’évoluent Paris, nos quartiers. L’équipe municipale en est si fière qu’en ce 23 mars elle fête la fête!
Quant aux évolutions liées à la lutte pour l’amélioration du climat ( jardins sur les toits, constructions écologiques, jardins partagés, plantations d’arbres…), elles cachent des aberrations. Parmi elles, retenons le cas de l’académie du climat installée dans l’ancienne mairie du 4e sur laquelle nous nous sommes déjà exprimés et qui fait l’objet de vives critiques ou l’exemple de la construction de tours hideuses (en particulier les tours Duo) ou inappropriée (tour Triangle); Mentionnons également le développement heureusement aujourd’hui limité des plantations si laides autour des arbres. N’oublions pas les squares où les gardiens ont été supprimés qui mériteraient davantage d’entretien…
En résumé Paris ne se transforme pas comme il devrait et le PLU en discussion, ainsi que nous l’avons écrit, n’annonce rien de bon. En réalité, il ne s’agit pas de 10 ans de mutation mais bien davantage, 22 ans, puisque la Maire de Paris faisait partie, en tant que première adjointe, de l’équipe municipale de Bertrand Delanoë. Son dossier phare a été alors le réaménagement raté et trés discuté de la place de la République (d’autres places ont suivi !)… Quid aussi des idées développées et heureusement non réalisées de constructions d’immeubles sur les ponts (retour au Moyen-Âge), de la suppression des grilles des squares et de l’installation dogmatique de logements sociaux sur les plus chères avenues de la capitale ?
En résumé les Parisiens contrairement aux affirmations de nos édiles ne sont pas à la fête, ils sont rarement concertés et notre ville perd chaque jour un peu plus de son âme.