Objets trouvés dans la Seine à la crypte archéologique de l’Ile de la Cité

« Dans la Seine. Objets trouvés  de la préhistoire à nous jours » tel est l’intitulé d’une importante exposition organisée actuellement dans le crypte archéologique de l’Ile de la Cité, un des quatorze musées de la ville de Paris gérés par Paris Musées, un établissement public administratif créé à cette fin en 2013. 

150 objets sont présentés, ils ont tous été trouvés dans la Seine! Bien entendu aucun vélo ni trottinette jeté dans le fleuve n’est exposé et pourtant il se dit que 350 tonnes de déchets sont ramassés chaque année dans son lit…au moyen d’une péniche dédiée à cette tâche, en action quotidiennement, ou par la brigade fluviale qui a retrouvé sans doute une ancien mascaron, du Pont Alexandre III, exposé dans la crypte.

La majeure partie des pièces exposées se concentre sur la préhistoire (silex taillés de 35 000 ans), la période gallo-romaine et le Moyen-Âge Nombreux sont les poteries (certaines intactes, échouage d’une bateau?) et les ex voto  (*) (1500 ont été trouvés dans les années 60 près de la source de la Seine) souvent jetés dans la Seine comme dans le Rhône à Arles source inépuisable de découvertes et berceau du département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines en France (la Drassm) sous l’égide de Luc Long. A Paris,

selon le Figaro  du 13 février les premières recherches et analyses de rebus du passé sont l’œuvre au XIXe siècle de Jules Reboux qui fouillait les carrières des communes limitrophes de la capitale, action qui se poursuit au sein de l’Institut  national de recherches préventives. Ainsi un pieu en chêne a été identifié comme « soutenant la plateforme de l’axe principal nord-sud de la ville« .  On trouve aussi des badges de confréries commerçantes, de pèlerins… du Moyen-Âge abîmés par le temps et l’eau.

Plus intéressants sont les flacon d’eau de Seltz, les jouets (dinettes, soldats de plomb…), les reliquaires portatifs des XIVe, XVe et XVIe siècles dont on se demande pourquoi ils ont été ainsi abandonnés. Etaient-ce des offrandes ? Clou de la visite les armes, en grande quantité, allant des épées mérovingiennes, aux bombes de la guerre de 14-18 (154 obus ont été trouvés prés du Pont d’Austerlitz en 2022), en passant par des pointes de lances, des coutelas du VIIe siècle, des pistolets.

Le fleuve n’a pas fini de nous étonner avec les objets qu’il charrie.

 

Parvis de Notre-Dame, Paris (4e). Jusqu’à la  find l’année. Ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00. Tarif : 9 € (plein tarif), gratuit pour les moins de 18 ans

(*) dédiés à la déesse Sequana figurant des têtes, des membres, des animaux 

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