Des unités anti drones sécuriseront le ciel parisien durant les JO

La sécurité, nous le savons tous, est un enjeu majeur pour le bon déroulement des prochains jeux olympiques de Paris du 16 juillet au 08 septembre, en particulier lors du défilé des athlètes sur la Seine. Des voix dissonantes se font jour à ce sujet, les uns prétextant que nous sommes en retard et sous équipés quand d’autres disent tout l’inverse. En conséquence, il est difficile au commun des mortels de se faire une opinion précise sur la situation.

La presse a rapporté ces derniers jours à l’occasion d’un nouvel exercice d’entraînement (armée, gendarmerie et police) que 15 systèmes anti-drones venaient compléter le dispositif de sécurité. Un centre de coordination anti-drones malveillants qui veillera en direct sur l’ensemble du territoire national est prévu sur la base militaire de Villacoublay sachant que « les drones peuvent être utilisés pour une action de protestation ou dans un but terroriste« , Aussi la surveillance du trafic aérien au moyen de radars et autres sources (caméras, antennes de brouillage, « fusils brouilleurs de 600 m à 1 km de portée  » et capteurs anti drones pour brouiller le signal radio …), est-elle primordiale lors de jeux. Il est difficile de faire la différence entre des drones ennemis et des drones inoffensifs développés pour couvrir les jeux par exemple.

Depuis quelque temps déjà on sait que le Stade de France est déjà protégé par un dispositif composé d’un ensemble de capteurs qui délimitent un périmètre précis. Il existe aussi des  « dômes anti-drones » dits « systèmes lourds de lutte anti-drone ». Ils veilleront sur les sites accueillant les manifestations sportives (y compris dans les villes de province concernées par les JO). Le développement de ces systèmes est réalisé par la société française spécialisée CS Group qui intervient en matière de défense et de sécurité afin de créer ces boucliers virtuels contre d’éventuels drones « ennemis ». L’ expérimentation a été faite lors de l’Euro 2016, les défilés du 14 juillet et la coupe du monde de Rugby, ainsi que sur des sites militaires ou industriels sensibles.

Comment cela fonctionne t-il ?

La société citée plus haut explique que « chaque site sera maillé par un réseau de capteurs (radars, caméras thermiques, détecteurs électromagnétiques…) délimitant un périmètre. En cas de détection d’un objet volant, ils alerteront le poste de commandement et signaleront sa position sur les écrans des opérateurs, en indiquant instantanément si cet engin est enregistré et accrédité pour voler dans la zone. » Tout « drone ennemi » est signalé en rouge sur les écrans de contrôle et une alerte est déclenchée… » pour les neutraliser, souvent au moyen des brouillages ciblés des ondes et s’il le faut au moyen d’autres dromes munis de filets capteurs (le « RapidEagle » (*) par exemple)  qui les prennent en chasse. Mais aucun ne disposera d’un armement, bien que ce soit techniquement possible.

Bien entendu la technologie évolue très rapidement et certains spécialistes affirment que la lutte contre les drones en est à ses balbutiements ! L’important est de prévoir toutes les situations possibles, or ce n’est pas si simple face à l’ingéniosité et l’imagination souvent insondable des personnes malveillantes. 

 

(*) Le drone RapidEagle. un « géant de 6 kg, particulièrement bruyant, «peut voler jusqu’à 100 km/h avec une autonomie de 10 minutes» indique un ingénieur de Thalès, son fabricant. En évoluant au-dessus de sa cible, il sort alors deux grosses antennes et un filin dans lequel le drone malveillant s’emmêle. RapidEagle est particulièrement prévue pour évoluer au-dessus d’une foule ou d’un stade par exemple, puisque l’engin neutralisé ne retombe pas au sol mais est alors exfiltré. »

Sources : Capital du 14 mars 24 et Les Echos du 14 mars 24 

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