Le Centre Pompidou présente les œuvres d’Hervé Di Rosa ayant fait l’objet d’une importante donation du peintre au musée. Exposition taxée de trop courte et de bien tardive par les spécialistes. Guy Boyer n’hésite pas à rappeler dans Connaissance des arts du 29 février 2024 : « Il est toujours impressionnant de voir combien les musées peuvent être lents face au dynamisme de l’art contemporain« . En l’occurrence « la Figuration libre » qui a été un mouvement important en France dans les années 80, où l’on retrouve aussi bien le peintre que son frère, le sculpteur Richard Di Rosa, et le peintre et sculpteur non moins connu Robert Combas avec qui Hervé Di Rosa partagea un temps son atelier. Le peintre s’est fait connaître d’abord au travers de la bande dessinée, puis comme collectionneur de productions esthétiques simples qu’il appelle « les arts modestes« .
Hervé Di Rosa est né à Sète en 1959, ville où il créera, 41 ans plus tard, le Musée International des Arts Modestes (le MIAM). Il découvre sa vocation à l’école des Arts décoratifs. Après des expositions dans de nombreuses villes françaises, celle du Musée national d’ Art moderne constitue une véritable consécration pour l’artiste français si singulier. Elle augure peut-être d’autres expositions dans le futur pour les autres membres de la Figuration libre.
Les pièces présentées entrées dans les collections du musée retracent pour l’essentiel la carrière du peintre qualifié de « bouillonnant ». Nous relevons dans la présentation de l’exposition, « L’œuvre chaotique et grouillante de chimères du fondateur de l’Art modeste frappe directement au visage. Aussi trash, exubérante et colorée que son auteur, cette exposition coup de poing offre ainsi en une trentaine d’œuvres électrisantes un aperçu éloquent de ses influences à travers le monde. » (*) « … Ce mélange des techniques et des lieux de création lui permet d’imaginer une fusion inter-ethnique. Une manière de se débarrasser des traditions européennes et d’un certain conformisme esthétique.«
Jusqu’au 26 août 2024. De 11h00 à 21h00 tous les jours sauf mardis
(*) « Son projet, intitulé « Autour du monde », a commencé il y a plus de trente ans en Bulgarie où, avec l’aide d’un restaurateur de peinture de Sofia, il apprend la technique de la peinture d’icônes. Puis, en Afrique, il s’initie à la peinture d’enseignes publicitaires et à la technique de l’appliqué sur coton. Puis, en Asie, il demande à un maître laqueur de l’aider à travailler et ainsi de suite, de Durban à La Havane, de Mexico à Tunis. »
Sources : Notice rédigée par le Centre Pompidou à l’occasion de l’exposition, Wikipédia et l’article connaissance des Arts cité supra.