« La Grande Réparation » actuellement au pavillon de l’Arsenal

La notice rédigée par les organisateurs de l’exposition « La Grande Réparation » qui se tient au pavillon de l’Arsenal jusqu’au 5 mai 2024 commence par la phrase suivante: «  Dans un monde abîmé par l’exploitation des ressources et des personnes, fracturé par les guerres, l’architecture peut agir en tant que force réparatrice. »

Il s’agit d’une exposition itinérante dont les maîtres d’œuvre sont  » ARCH+ (*) en partenariat avec l’Académie der Künste de Berlin (**), l’ETH Zürich (***) et l’Université du Luxembourg« , avec un objectif simple face aux limites de la croissance, des ressources naturelles, à l’écologie et au développement du recyclage, de « proposer une nouvelle culture de l’architecture fondée sur la réparation. »

Une façon, de remettre en question l’entretien des bâtiments existants plutôt que leur démolition souvent plus facile, afin d’assurer un meilleur avenir à la planète,  « L’exposition questionne … chaque acte de construire, de ne pas construire ou de construire autrement peut mener soit à l’utilisation de ressources destructrice pour la planète et ses êtres vivants, soit à une véritable réparation. C’est cette frontière qu’interroge l’exposition : comment, aujourd’hui, mener une architecture éthique ?« 

7 thématiques ont été choisies pour les visiteurs, des « processus de maintenance et d’entretien de l’architecture et de la ville… » aux « routines quotidiennes du travail de soin aux exemples de pratiques de construction qui cherchent à travailler avec le parc immobilier existant plutôt qu’à créer de nouveaux bâtiments. »
De nombreuses vidéos, maquettes, installations, des dessins originaux et des prototypes sont présentés, agrémentés de « démarches d’artistes et d’agences internationales, émergentes ou confirmées, dans lesquelles la réparation devient tangible en tant que nouveau paradigme de conception. » au travers de sa dimension mondiale. L’exposition amène à la conclusion, face aux enjeux, que « …la réponse ne peut être que collective et le dialogue entre institutions culturelles de différents pays est nécessaire.« 
Il est indéniable que ce qui nous est montré interpelle et conduit à voir autrement le champ des constructions face à la « réhabilitation » dans un environnement où le manque de logements est criant et où jusqu’à peu il paraissait préférable de démolir et de reconstruire plutôt que de réparer.  Mais attention à l’excès de normes qui entrave les belles résolutions décrites au pavillon de l’Arsenal.
Dommage aussi que le texte de présentation de l’exposition soit perclus de mots en écriture inclusive. Quand serons nous débarrassés de ces salmigondis orthographiques ridicules qui infantilisent plutôt qu’ils ne relèvent le niveau de français dont toutes les études montrent la chute vertigineuse chez les jeunes et les moins jeunes ? 
21, boulevard Morland (ex4e) Entrée libre. Du mardi au dimanche de 11h00-19h00.
(*) Magazine allemand d’architecture, d’urbanisme et de design. 
(*) Académie des Arts de Berlin.
(***)  Ecole polytechnique fédérale de Zurich.

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