En dépit des travaux, les Archives nationales annoncent une exposition étonnante sur les vues figurées

Bardées d’échafaudage les façades de plusieurs bâtiments abritant les Archives nationales indiquent que le quadrilatère des Archives est en travaux. Des panneaux précisent, sous la maitrise d’ouvrage déléguée par le ministère de la culture à l’OPIC (Opérateur du Patrimoine et des projets Immobiliers de la culture) que sont menées d’une part, la reprise des couvertures du Grand et du petit Caran (Centre d’accueil et de Recherche de Archives Nationales) et d’autre part, le ravalement des façades sur cour et sur rue de plus bâtiments de la rue des Francs Bourgeois. Ces réfections s’ajoutent à l’installation toujours en cours des fameux décors de la chancellerie d’Orléans dans l’Hôtel de Rohan.

Malgré cela, une intéressante exposition intitulée « Quand les artistes dessinaient les cartes. Vues et figures de l’espace français, Moyen Âge et Renaissance », débutera les 25 septembre et sera à l’affiche jusqu’au 7 janvier 2020. Elle propose des « vues figurées » qui apparaissent au tournant du Moyen Âge et de l’époque moderne (XIVe-XVIe siècle).

« Il s’agit de représentations de territoires de dimension restreinte (terroir, ville, seigneurie, petit comté), qui montrent les lieux comme si le spectateur les avait sous les yeux. Le dessin vise alors à identifier des lieux et à se repérer dans l’espace. en dehors souvent des techniques de projection savante de l’espace alors en cours de redécouverte.

Beaucoup de ces « figures » ont été faites par des peintres, parfois parmi les plus renommés de leur époque (Jean Cousin, Bernard Palissy, Nicolas Dipre…). Elles se trouvent ainsi au confluent de l’art et de la cartographie. Exposées pour la plupart pour la première fois au grand public, elles offrent un éclairage exceptionnel sur les paysages et les décors de la vie quotidienne au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance. »

Il existe nombre de cartes, de plans et de vues de territoires pour l’ensemble de la France réalisés entre 1300 et 1600, dans les dépôts d’archives, les bibliothèques et les musées.

Ces cartes sont très variées, parfois spectaculaires (certaines font plus de 5 mètres de long), « colorées annotées et pittoresques… Elles se trouvent ainsi au confluent de l’art et de la cartographie dont l’évolution, à la même période, vers la construction mathématique et le support imprimé sera aussi évoquée. »

« Assez curieusement, aucune de ces cartes n’était faite pour montrer le chemin d’un lieu à un autre ou pour guider le voyageur… Elles délimitaient une frontière ou des droits, aidaient à trancher des procès, illustraient des travaux d’aménagement, appuyaient des opérations militaires, décrivaient des événements historiques, cataloguaient des possessions ou célébraient l’identité d’un lieu ou d’un territoire… »

97 cartes, ce qui est énorme, sont proposées à la visite dont une moitié n’ont jamais été exposées. De nombreuses animations audiovisuelles émaillent le circuit de la visite.  Des colloques sont programmés les 15 et 16 octobre ainsi qu’un atelier pour les jeunes.

Hôtel de Soubise 60, rue des Francs Bourgeois

 

 

 

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