État actuel du marché de l’immobilier parisien

Le secteur de l’immobilier fait l’objet depuis cette rentrée de communications de tous ordres (médias, professionnels, établissements financiers, élus, associations de mal logés …). Il est vrai que le marché de la construction est en panne alors que les demandes de logements sont toujours aussi élevées, les taux d’emprunt ont baissé, mais pas suffisamment pour certains. Le Premier Ministre dans son discours a indiqué dans sa déclaration de politique générale revoir certaines règles, faire évoluer la réglementation « zéro artificialisation nette » et « simplifier » avec un « calendrier adapté » le diagnostic de performance énergétique, le fameux DPE dans le but de ne pas faire sortir trop vite du marché les logements les plus mal notés. Cette fameuse conséquence de l’écologie punitive mise de plus en plus en avant. En clair, la volonté du chef de gouvernement est de « revitaliser la construction de logements » et de relativiser le tropisme du tout écologique.

Dans ce contexte le marché de l’immobilier qui s’était envolé, puis a connu des soubresauts ces dernières années, continue à évoluer à la baisse. Selon le réseau Century le prix moyen du m2 à Paris se situerait à 9 286€ (soit le prix de 2017), le seuil symbolique plancher de 10 000€ ayant été franchi il y a un an. La baisse moyenne est donc de 12% depuis 2020. Les professionnels estiment que la baisse va continuer pour se stabiliser autour de 9 000 € le m2, tous les segments du marché étant concernés. C’est la conséquence de la situation présente où les vendeurs acceptent de baisser les prix, les acheteurs étant en position de force pour négocier.
Autre conséquence sur Paris et certaines grandes villes, les acheteurs achètent plus petits et le montant moyen des prêts octroyés par les banques (à ce jour au taux d’environ 3,5% sur 20 ans, ce qui reste cher!) a de ce fait baissé pour atteindre 440 000€, soit – 18% depuis 2020. Les délais de vente sont néanmoins toujours de 3 mois en moyenne, mais une petite contraction de ceux-ci semble se dessiner. Malgré tout constatent les professionnels, la baisse des prix ne relance pas les volumes. Ce qui n’est bon pour personne, y compris les municipalités, les départements et l’Etat qui voient fondre les rentrées budgétaires au titre de la taxe de publicité foncière (TPF).
Alors si les acheteurs reviennent peu à peu sur le marché, il faut espérer que les mesures que prendront nos gouvernants, conjuguées à la lutte contre les locations saisonnières et à la baisse de l’inflation donc des taux, redonneront au marché la vigueur dont il a besoin.
Sources : Revues spécialisées et Le Figaro du 30 septembre 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *