Jusqu’au 27 janvier, le musée de l’Orangerie présente « des chefs-d’œuvre de la collection du musée Berggruen à Berlin inauguré en 1997, et ayant appartenu à Heinz Berggruen. Cédé à l’État allemand en 2000, quelques années avant la mort du collectionneur (1914-2007), ce vaste ensemble trouve un écho particulier avec la collection Walter-Guillaume du musée de l’Orangerie. La centaine de chefs-d’œuvre de Picasso (120 pièces), Klee (cf le tableau Paysage en Bleu (Landschaft in Blau) peint en 1917 qui illustre l’article provenant d’une collection particulière, en dépôt au Berggruen Museum), Matisse… » et bien d’autres, notamment Alberto Giacometti, Mirõ, Pierre Soulages
Né à Berlin, après des études de lettres, d’histoire de l’art et de journalisme, le collectionneur, avec l’arrivée du nazisme, s’exila en 1936 aux Etats-Unis où il rencontra Frida Kahlo et acheta à Chicago sa première œuvre, un dessin de Paul Klee. Il commença alors sa carrière qui donnera naissance à l’une des plus importantes collections d’art moderne au monde et s’attachera tout au long de sa vie à « la promotion et la diffusion de l’art moderne et contemporain« .
Après la guerre Heinz Berggruen s’installera à Paris, d’abord sur Place Dauphine, puis en 1949, 70 rue de l’Université. Sa galerie étant spécialisée dans les arts graphiques des artistes modernes. Il est » fasciné par le cubisme dès ses premières incursions dans la sphère culturelle parisienne, à la fin des années 1940. Quarante ans après la naissance du mouvement, Berggruen s’emploie à en rassembler un panorama à travers une sélection de natures mortes. Dans la lignée de Cézanne, les œuvres de Picasso et de Braque dont il a fait l’acquisition, notamment celles du premier cubisme (1909-1912) et de ses développements plus synthétiques, démontrent comment ces artistes ont déconstruit et reconstruit la réalité sur la toile. »
La collection « reflète également les diverses recherches des artistes modernes pour représenter la figure humaine. » Au début des années 1980, Berggruen prend sa retraite de marchand d’art mais continue à enrichir sa collection personnelle et réfléchit à sa future destination. Il offre de nombreuses oeuvres de Klee au Musée national d’Art moderne de Paris (1972), ainsi qu’au Metropolitan Museum of Art à New York (1984). »
Ce ensemble » met en évidence à la fois la cohérence et la profondeur de la collection. » appuyée par la centaine catalogues édités pour ses expositions tout au long de sa carrière. Le musée allemand est également un centre de recherche et d’étude pour les chercheurs et les spécialistes de l’art moderne et contemporain.
Place de la Concorde Jardin des Tuileries.
Tous les jours de 09h00 à 18h00. Le vendredi jusqu’à 21h00. Fermé le mardi.
Sources : Musée de l’Orangerie et musée Berggruen.