L’enlèvement systématique des trottinettes électriques stationnées de façon anarchique sur les trottoirs a été décidé par le Conseil de Paris qui s’est réuni le 19 novembre, une mesure qui résonne comme une évidence tant ces 2 roues encombrent l’espace public et gênent le déplacement des piétons, ce que nous constatons quotidiennement dans le centre de Paris.
Les sociétés qui exploitent ces engins, Lime, Bird ou Txfy, en prennent effectivement à leur aise au travers de leurs utilisateurs peu scrupuleux, d’autant qu’aucune réglementation ne les en empêche.
Par la même occasion nous est annoncée la verbalisation des patinettes électriques qui rouleront sur les trottoirs. Enfin ! Mais que fait-on des trottinettes non électriques qui elles aussi sont souvent garées anarchiquement et se déplacent sur les trottoirs présentant autant de danger pour les piétons ? Y a-t-il deux poids deux mesures ? Faut-il attendre des améliorations lorsque les aires de stationnement promises seront aménagées y compris pour les trottinettes individuelles et partagées ?
Curieusement les sociétés exploitantes semblent ravies, affirmant combien elles plébiscitent « une régulation adaptée qui permettra de pérenniser le secteur »
Nous sommes curieux de connaitre le détail et les modalités d’application effective de ces mesures. Le nombre des verbalisations sera une donnée intéressante. La mairie de Paris devra faire preuve d’une grande vigilance dans la conduite de ces actions.
A l’issue du Conseil, une autre annonce ne manque pas de surprendre, celle d’un réexamen des droits à construire autour de la Seine. Sont en particulier concernées la construction de bâtiments près du bassin de l’Arsenal et celle de 3 nouvelles passerelles enjambant la fleuve destinées à recevoir des commerces, à la manière du bâti qui se trouvait sur les ponts à partir du Moyen-Age. Cette décision ne sonne-t-elle le glas des opérations « Réinventer Paris » contestées par des associations et certains élus ?
Que faut-il retenir de ces deux dossiers ? Ecouter et prendre le temps nécessaire doivent rester les maîtres mots avant de décider. Quant au laisser faire il ne doit certainement pas durer, les corrections étant d’autant plus difficiles à faire accepter ensuite.