Comme chaque année depuis 2018, dans le sillage de ce qui avait été entrepris à New York et malgré la pandémie qui n’en finit pas, la Nuit de la Solidarité a été maintenue le 25 mars à Paris comme dans d’autres villes. Elle consiste notamment à recenser les personnes sans-abri.
La crise a accentué le phénomène de la grande précarité qui touche aussi bien les personnes en situation d’exclusion, que les immigrés ou des prisonniers récemment libérés. La mairie de Paris annonce la présence de 2 000 bénévoles ainsi que 400 professionnels de centres d’action sociale, des associations (Emmaüs…), l’AP-HP (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), la RATP, la SNCF. et des bailleurs sociaux.
Parmi les objectifs de cette action figure une meilleure connaissance des profils (*) et les besoins concernés (haltes de jour, bains-douches municipaux…) afin d’adapter la politique sociale qui leur est dédiée (aide alimentaire, SAMU social…), Un questionnaire anonyme sera rempli avec chaque personne rencontrée, des masques leur seront distribués et la vaccination contre la Covid leur sera proposée.
Si cette action part d’un excellent principe de solidarité envers ceux qui sont exclus, nous pouvons néanmoins regretter qu’un tchat soit prévu avec les organisateurs via Facebook live et paris.fr, afin notamment de pouvoir des questions à la maire de Paris. En faire une opération de communication n’apporte rien de plus au sort des personnes prises dans l’engrenage de la misère et qui doivent être suivies tout au long de l’année et non ponctuellement comme le laisse penser cette opération…
(*) 14 % des personnes à la rue sont des femmes