La plus vieille maison de cannes et de parapluies de Paris

Au 10 avenue de l’Opéra se trouve une ancienne maison fondée en 1745 et qui est installée depuis 1885, la boutique Antoine qui propose des cannes et des parapluies d’exception et d’autres articles, tels que des chapeaux, des casquettes, des éventails, des gants et des nœuds papillons. 

Pousser la porte de ce magasin, c’est un peu pénétrer dans un univers hors du temps. Les époux Antoine sont arrivés à Paris au XVIIIe siècle et s’installent d’abord au Pont-Neuf. Ils ouvrent deux boutiques, à chaque extrémité du pont. Comme à l’époque la vente des parapluies était réservée aux gentilshommes ayant des porteurs, la famille Antoine a l’idée de louer des parapluies pour la traversée du Pont-Neuf où s’y promener. De nombreux Parisiens, le tout Paris s’y pressait. En 1760, la famille Antoine quitte le Pont-Neuf et s’installe dans le quartier du Palais-Royal devenu plus à la mode, plus précisément au 26 de la galerie Montpensier où ils commencent à fabriquer et à vendre des cannes. Pendant près de 125 ans, la maison Antoine se forgera une grande réputation. Sous le Second Empire, l’aménagement de grandes avenues laissent davantage de place au soleil, imposant l’usage de l’ombrelle qui vient compléter la gamme des produits proposés. La boutique Antoine déménage alors à son adresse actuelle, avenue de l’Opéra où les boutiques de luxe sont alors déjà en nombre.

Aujourd’hui la maison Antoine ne fabrique plus les différents articles qu’elle propose (330 sortes de cannes, 450 de parapluies, 200 références de casquettes et chapeaux et 30 modèles d’éventails…) mais forte de son expérience une sélection rigoureuse est opérée auprès des fournisseurs. 

Ce style de commerce mais aussi d’artisanat traverse les années malgré l’évolution de la mode en raison d’un savoir-faire et d’une qualité qui depuis longtemps ont fait leur preuve. 

Si le centre de Paris en concentre encore quelques-uns, le prix des loyers, les nouvelles habitudes de consommation, la concurrence d’articles de moins bonne facture moins chers, produits le plus souvent à l’étranger, mettent à mal ces enseignes et productions qui pourtant font la réputation de notre capitale et aussi de la France. 

Rappelons enfin qu’il est toujours possible de faire réparer son parapluie, son parasol ou son ombrelle en se rendant Passage de l’Ancre 223, rue Saint-Martin où se trouve la maison Pep’s fondée en 1967, une autre rareté du nouvel arrondissent Paris Centre.

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