La saleté à Paris est-elle devenue une fatalité ?

La parenthèse si enchantée étant passée depuis 3 mois, le naturel est hélas revenu au galop dans nos rues, en particulier la saleté…Seule la situation des rats n’a pas varié dans cette parenthèse car ils n’avaient pu être éliminés…
Aujourd’hui en effet la saleté a repris malheureusement ses droits : papiers nombreux jetés à même le trottoir, déjections en tous genres, potiches et espaces verts municipaux outragés, tags laissés en place durant des jours et des semaines, dépôts sauvages d’immondices [rue Saint-Martin, rue du Grenier Saint-Lazare, rue aux Ours, au débouché de la rue des Gravilliers côté pair de la rue Beaubourg et maints autres emplacements… voir la photo illustrant cet article prise le 11 décembre devant le 154 rue du Temple (ex 3e)]. Nous avons une nouvelle fois alerté en vain nos élus de la mairie centrale sur la rue Braque. Cependant il faut noter que les élus de Paris Centre ont agit avec une certaine célérité rue Aubriot afin d’enlever des tags outrageants.
Quel triste constat ! Ceux qui sont à l’origine de ces incivilités sont blâmables. Ils n’ont que faire de leurs concitoyens en agissant de la sorte. Les conséquences d’un manque d’éducation, d’égoïsme, de négligence et « je-m’en-foutisme » sont à l’oeuvre. La Maire de Paris qui approche de la fin de son second mandat, après avoir occupé la fonction de première adjointe, n’a pas réussi à enrayer la montée de la malpropreté malgré des campagnes successives sans résultat significatif aujourd’hui abandonnées. Dossier complexe s’il en est pourtant non impossible à mener à bien. Question de priorité, de volonté, de moyens humains et financiers et de fermeté. Qualités qui en l’occurrence ont fait défaut, malgré les quelques petites victoires annoncées telles la chasse à l’affichage sauvage qui n’a vraiment pris corps que ces derniers mois avec quelques amendes sonnantes et trébuchantes prononcées à l’encontre des annonceurs et imprimeurs, suite à des plaintes déposées par les services concernés, brandies comme des trophées. Au-delà de cet épisode, le problème est bien plus vaste, chacun peut le constater quotidiennement en sortant de son domicile. La question est de savoir quelles méthodes emploient les élus des villes qui restent propres ? 
Faut-il s’habituer à vivre avec la saleté ? Est-elle perçue comme une fatalité ? Faut-il rester passif ? La disparition des gardiens et gardiennes d’immeubles qui balayaient les trottoirs chaque jour ajoute à l’impéritie, malgré les contingents de balayeurs dépassés par l’ampleur de la tâche et l’effet bien connu de la saleté appelant la saleté. La prochaine équipe municipale devra relever le défi alors que parmi les attentes des habitants la propreté arrive en haut de la liste. Des engagements devront être pris et tenus par le candidat qui sera élu.
Cette forme de pollution face aux autres (air, eau, bruit…) ne peut plus être négligée. Paris a un rang à tenir et ô combien disputé, avec des exigences supérieures à celles d’autres villes moins « médiatisées ». Ce qui nous oblige d’autant plus après les deux événements majeurs réussis de cette année, les jeux olympiques et la réouverture de Notre-Dame. Il est franchement très regrettable que l’on en soit aujourd’hui à un tel point d’impuissance alors que durant les jeux cette affaire de la propreté a semblé prise en main ? Notre idée lancée à plusieurs reprises de mise en place d’assises de la propreté avec une feuille de route, des objectifs et un suivi précis est toujours d’actualité. Seraient alors réunis élus, équipes spécialisées, habitants et associations concernées ainsi que des représentants de villes qui ont réussi à combattre et endiguer ce fléau. Mais là encore il s’agit d’une question de volonté et d’ambition.

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