Nous entendons à tout bout de champ parler de la ville du quart d’heure. Nos élus présentent ce point comme une avancée, citant le réseau de ville engagées dans cette « dynamique », mais souvent peu de personnes savent véritablement ce dont il s’agit. Ajoutons, et il en est fréquemment fait état, que la ville du quart d’heure fait partie des propositions du « C40 Cities », ce réseau justement de ces villes engagées pour le climat dont fait partie Paris. Un livre blanc a même été rédigé pour aider au déploiement de cette sorte de ville nouvelle dit du quart d’heure.
Si l’on s’en tient à la définition de Wikipedia, « La ville du quart d’heure est un modèle idéal d’une ville où tous les services essentiels sont à une distance d’un quart d’heure à pied ou à vélo…La paternité (NDLR: de cette expression) est discutée bien que généralement attribuée en France à Carlos Moreno, un urbaniste franco-colombien né en Colombie en 1959. » En allant plus loin il est indiqué, toujours selon Wikipédia » La ville du quart d’heure est une proposition de développement d’une ville polycentrique, où la vie en proximité assure une mixité fonctionnelle et développe les interactions sociales, économiques et culturelles. Ce concept est fondé sur un modèle ontologique de la ville pour répondre à leurs besoins à partir de 6 catégories de fonctions sociales : habiter, travailler, s’approvisionner, se soigner, s’éduquer, s’épanouir. Elle est guidée par trois idées majeures, un nouveau rythme à la ville pour réduire les déplacements pendulaires, longs et pénalisant la qualité de vie…, l’utilisation des lieux existants pour les diversifier en accueillant différents usages…, le renforcement des nouvelles urbanités par l’attachement des gens à leur quartier… Les villes de quart d’heure sont également connues sous le nom de « communautés complètes » ou de « quartiers accessibles à pied ».
L’Express du 15 mars dernier résume d’une façon plus succincte, » une approche de l’organisation du territoire qui préconise la réduction des déplacements et la concentration des besoins essentiels (école, travail, soin, loisirs, etc) dans un rayon accessible à pied ou à vélo« .
Il est difficile de croire que l’on atteint à pied,en un quart d’heure , la mairie de Paris centre quand on habite à l’extrémité des 1er, 2è et 4è arrondissements
Une fois de plus on se gargarise de mots pour camoufler la réalité : la diminution inquiétante des services publics.