Le Centre Pompidou rend hommage à Germaine Richier

Germaine Richier (1902-1959), figure majeure de la sculpture du XXe siècle, a été la première sculptrice exposée de son vivant en 1956 au Musée national d’art moderne. La rétrospective rassemblant près de 200 œuvres (sculptures, gravures, dessins) qui se tient à Beaubourg a donc lieu 67 ans après l’hommage des années 50. 

Pour les spécialistes « Germaine Richier occupe une position centrale dans l’histoire de la sculpture moderne, comme un chaînon entre Rodin et le premier César« . Les œuvres de l’artiste « formée à la tradition d’Auguste Rodin et d’Antoine Bourdelle… » s’affirment « comme profondément originale et radicale en à peine plus de 25 ans, des années 1930 à sa disparition précoce en 1959.« 

La présentation est chronologique au travers des thèmes sur lesquels a été centré son travail (l’humain, l’animal, les mythes…). Elle met aussi en évidence le procédé créatif utilisé ainsi que les sources d’inspiration. Beaucoup soulignent combien Germaine Richier a su  » dépasser les stéréotypes de genre et vaincu les préjugés, pour se faire une place méritée au sommet de son art. » Elle fut en son temps surnommée « l’Ouragane » en lien avec une de ses sculptures car elle « n’était que feu, tension, volcan toujours prêt à exploser« . Elle a eu une carrière fulgurante creusant « dans les émotions, produisant des bustes marqués, troués, écorchés. Des statues pleines de vie, loin de l’idéal lisse et tranquille de son époque …Chaque visage, chaque corps s’accompagnait d’une recherche de la vérité … » L’artiste a su aussi créer des « formes hybrides entre la nature et l’humain ». Ne sont pas oubliées au sein des œuvres présentées, les sculptures, dessins et peintures dédiés à l’univers du sacré et du mystique, y compris celles ayant créé polémique. 

Issue d’une famille provençale, Germaine Richier est entrée en 1920 à l’école des Beaux Arts de Montpellier, puis de 1926 à 1929 dans l’atelier de Bourdelle. Elle installe son atelier à Paris rue du Maine puis avenue Jean Moulin dans le XIVe où elle accueille de nombreux élèves. Sa première exposition se tient en 1933 présentant des bustes et le fameux « Nu masculin » en bronze. Elle participe à l’exposition universelle de 1937 après une exposition au musée du jeu de Paume. Elle passe la seconde guerre mondiale à Zurich où elle retrouve d’autres artistes, notamment Giacometti. De retour à Paris, elle crée en 1949, Don Quichotte et Don Quichotte à l’aile du moulin, avec sa nouvelle technique de la filasse.

Sa sculpture du Christ réalisée pour l’église d’Assy (où sont aussi intervenus Braque, Matisse, Chagall et Léger) a été très discutée, retirée puis remise sur le maître-autel de l’édifice en 1969 après avoir été préservée dans la sacristie. Cette œuvre est aujourd’hui classée monument historique. En 1954 a lieu la première exposition de l’artiste aux Etats-Unis, puis en 1955 et 1956, est produite sa réalisation la plus monumentale intitulée « La Montage ».   

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Jusqu’au 12 juin 2023 

11h00 – 21h00, tous les lundis, mercredis, vendredis, samedis, dimanches – 11h00 – 23h00, tous les jeudis – Fermé le mardi et le 1er mai -Réservation fortement recommandée
Sources: Présentation du Centre Pompidou. Wikipédia. 

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