La ville s’engage à protéger le petit mobilier urbain

Par un article publié sur son site « paris.fr » la mairie annonce qu’elle souhaite « recenser, restaurer et valoriser le « petit patrimoine parisien« . Et de citer  » frontons, portails, kiosques, fresques, lampadaires, arceaux plantés le long des jardins…  un patrimoine plus discret se cache dans les rues parisiennes. » Le Conseil de Paris a donc « décidé de mener des actions pour sa protection, sa restauration et sa mise en valeur. » Une nouvelle plutôt réjouissante après des années d’errements de la part de nos élus et dont on voit chaque jour le malheureux résultat.

Il est un fait, le petit patrimoine, « qu’il soit matériel, végétal ou animal, nous renseigne sur l’histoire locale, les activités et la vie sociale à travers les siècles. » La mairie a raison de souligner que ces biens à protéger « …sont particulièrement vulnérables face à la détérioration due aux incivilités (tags…), à l’altération par l’effet du temps et des intempéries, et face aux transformations de l’espace public. » Nous ne nous sommes pas privé de le dire et de l’écrire comme d’autres depuis des années, le temps de réaction des élus a été pour le moins bien long. La ville rappelle aussi dans son article et à juste titre  qu’  » il existe certaines règles juridiques qui permettent indirectement sa protection, comme le régime des abords des monuments historiques, la création d’un Site patrimonial remarquable (SPR) ou encore le Plan local d’urbanisme (PLU). À Paris spécifiquement, certains éléments du petit patrimoine font déjà l’objet d’une protection en bénéficiant du label « Protection Ville de Paris » (PVP). Le nouveau PLU bioclimatique prévoit, par ailleurs, de nouvelles inscriptions à ce label, ainsi que la protection du mobilier du Second Empire » Ouf il était temps !
Outre les intervenants existants, tant pour des opérations de sensibilisation comme nous le faisons, des associations interviennent et heureusement il existe aussi des actions de mécénat.
3 axes ont été retenus par la ville dans le plan défini pour mieux protéger ce petit patrimoine.  
– La création d’un Observatoire du petit patrimoine parisien au travers d’une « plateforme participative recensant le petit patrimoine permettra à tous les Parisiens de signaler un élément qui mériterait une plus ample attention, voire une restauration…. Des représentants d’associations, des architectes, ou des élus siégeront dans cette instance, tout comme la Commission du Vieux Paris. Celle-ci aura ensuite pour rôle de sélectionner des projets de restauration du petit patrimoine dans la capitale. »
La restauration grâce à un financement participatif. La mairie pointe  » le manque de moyens, et particulièrement le manque de moyens financiers, constitue le frein le plus important à la protection et la restauration du petit patrimoine à Paris. » Nous nous élevons en faux sur cette affirmation. Il suffirait en effet de diminuer les larges subventions accordées à des associations chaque années pour trouver les fonds nécessaires.  Dans ses exploitations la ville dit s’engager «  à conclure des partenariats avec des organismes agréés pour créer une plateforme de financement participatif, qui fonctionnerait de cette manière : pour un euro versé par une personne morale ou un particulier, la Ville s’engage à verser un euro également. Pour tout projet de restauration, la Ville privilégiera les artisans et artistes parisiens. » Dont acte.
– Enfin 3ème axe, l’organisation d’une Journée du petit patrimoine parisien dès 2024 dont le but serait surtout « de faire connaître ce petit patrimoine, trop méconnu, à un public aussi large que possible. Les écoliers et les collégiens, sur la base du volontariat des établissements scolaires, pourront participer à cette journée en préparant, avec le personnel éducatif, une visite de leur quartier et du patrimoine qui s’y trouve… » et ainsi sensibiliser leurs parents. 
Le détail du plan sera dévoilé « en janvier 2024 au plus tard. »  Une belle initiative bien que tardive, à suivre ! Cela ne restituera pas les anciens kiosques à journaux (que sont-ils devenus?), ni le éléments du patrimoine laissés par nos aînés et que l’on retrouve dans des ventes aux enchères spécialisées, chez des brocanteurs, voire qui ont disparu corps et biens ! 

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